Après Montréal, Toulouse, Paris par deux fois (A l'Olympia et Le Trianon), voici le cinquième live officiel de Mass Hysteria avec ce Hellfest enregistré en juin et dans les bacs dès l'automne ! Digipak sobre en noir et blanc éclatant (pour cette version CD/DVD), je choisis le DVD et on peut envoyer le lourd...
Derrière un grand drap siglé Mass Hysteria, la pression monte et c'est avec "Reprendre mes esprits" qu'un de mes groupes préférés attaque son set, Mouss joue déjà avec les mots "direction Clisson" plutôt que "Misy" et exhorte le public, "ça va aller", derrière la scène, un énorme écran fait vibrer leur logo, un mur de fumée apparaît en rythme alors que les multiples écrans géants sur les côtés de la scène balancent les images captées par les caméras ou d'autres. La MainStage du Hellfest, c'est un truc énorme et en ce jour de la fête de la musique, les Mass sont le huitième groupe français à la fouler (après notamment Klone, Lofofora, No One Is Innocent, Ultra Vomit et avant Gojira), il est un peu plus de 22h mais la nuit n'est pas encore tombée, alors si ce début de concert ("Positif à bloc" puis "World on fire" et ses flammes) annonce un sacré show, il faut attendre un peu plus d'obscurité pour en profiter pleinement. Avec "Vae soli", la température monte, les couleurs se réchauffent et que ce soient les plans larges (quelle putain de foule devant la scène) ou les plans serrés (la qualité est tip top). Le temps de lancer le circle pit et "Nerf de bœuf" que sur plusieurs dizaines de mètres de large, la vision est occupée par les stries sur les écrans, y compris le tien, l'effet est garanti. Onde de choc en action ! Forcément, les flammes reviennent sur le "Prenons feu" de "Se brûler sûrement", ok, c'est pas Rammstein mais ça le fait quand même ! Frissons sur le cœur de "Tout est poison" (je kiffe même dans mon salon), l'occasion de signaler que le son est énorme, certainement plus propre que pour le public ce soir-là et que le mixage réussit le bon équilibre entre le groupe et l'armée des ombres. Les soldats dessinés de "L'enfer des dieux" s'affichent partout, les feux se rallument comme pour célébrer les citoyens connus tombés à cause de l'amour des Dieux, c'est toujours émouvant. Les poings dressés vers les cieux se mettent à mouliner, c'est "Chiens de la casse", stroboscopes puis teintes bleutées, le light show continue... On y ajoute les images iconiques de "Contraddiction" et on peut péter les plombs ! Gravé pour l'éternité, voici la version live d'un de mes nouveaux chouchous, "Arômes complexes" qui a le droit à une petite vidéo (même plusieurs car les écrans en diffusent des différentes) et le passage explosif carrément jouissif. C'est clairement "Plus que du métal", titre qui sied aussi à ce festival hors normes qu'est le Hellfest et qui offre un Wall of Death impressionnant. Une heure ça passe trop vite et c'est déjà le "Furia" conclusif, on met le feu dans le cerveau mais aussi sur scène, merci, tout était juste génial.
En bonus, on a un autre concert au Hellfest, celui de 2013, plus tôt dans l'après-midi (vers 16h), le groupe joue quasiment sans light show mais n'en a pas besoin pour foutre le feu à la Main Stage 2 avec un paquet de titres extraits de L'armée des ombres dont quelques-uns qui ont depuis disparu des set lists comme "L'esprit du temps", "L'homme s'entête", "Pulsion" ou "Vertige des mondes". On a même le droit à ce qui était devenu traditionnel, le "P4" dans la fosse avec un gigantesque circle pit... Et si "Furia" est toujours au menu des concerts, on ne trouve pas toujours Poun (Black Bomb A) et surtout Nico (The Arrs) pour dynamiter un titre déjà explosif... Et le concert se termine sur quelques riffs de Slayer pour rendre hommage à Jeff Hanneman. On peut également prolonger l'aventure avec un code qui, sur le net, nous amène au cœur du live de 2019 avec une caméra à 360° que l'on dirige comme l'on veut depuis le centre de la scène, bluffant et immersif, c'est clairement le futur des sensations live avec une réalité virtuelle bientôt plus vraie que nature... Enfin, le DVD s'accompagne de sa version CD, toujours agréable, je le répéterai toujours, notamment pour ceux qui passent du temps dans leur bagnole ou sont multi-tâches et apprécient de s'en foutre plein les feuilles sans se faire hypnotiser par un écran.
Publié dans le Mag #40
">