Manimal : Eros & Thanatos Avalanche de guitares, cris vraiment impressionnant, riffs de tueurs, ou cocotte funky, les différentes facettes de Manimal font mouche là ou ça fait mal. Un palette sonore au spectre large, Julien se sert de son organe avec dextérité et en alternant les registres, entre un BBA d'époque Straight in the veins et un Devin Townsend. Les origines death-métal sont indéniables, les rythmiques laissant peu de répit, ayant une rigueur martiale en fait faire palir plus d'un, comme sur "Take me" dont le canon fume encore.
Beaucoup plus pop (tout est relatif, ça reste du métal tout de même), "Les ailes" ou "Dead meat" alternent les courants sonores où les avalanches sonores saturées alternent avec des passages presque lyriques. Pas très loin d'un Meshuggah ou d'un Gojira, Manimal tire son épingle du jeu par un nombre non négligeables d'atouts, dont les rythmiques de guitares et la voix de Ju ne sont pas des moindres.
"Lu et approuvé" swingue du feu de dieu, avec des riffs qui s'emballent, où la vision vacille, se brouille. Une batterie qui vient appuyer avec ferveur l'artillerie lourde délivrée par les guitares, une basse qui sait se faire ronde comme sur "Eros & Thanatos", "Né pour tuer" ou sanguinaire comme sur "The dark half", et un chant qui se renouvel sans cesse, en balayant un spectre large.