Machine Head et RoadRunner s'étant séparés, il fallait bien honorer les contrats et moins de 10 ans après Hellalive et Elegies, revoilà une sorte de best-of live du groupe. A savoir 15 titres captés à travers le monde lors de la dernière tournée des américains (celle qui a suivi la sortie d'Unto the locust), répartis sur 2 CDs (ce qui coupe l'élan mais nous permet de recréer les conditions du "rappel"). Alors, ça vaut le coup ou c'est juste un fond de tiroir ?
Pour celui qui aimerait retrouver la puissance live de Machine Head, pas de doute, ça vaut le coup! Le son est énorme, en fermant les yeux, on a presque l'impression d'y être tant ça envoie à travers les enceintes et tant le mix a cherché à protéger les réactions du public qu'on entend plutôt bien chanter, frémir et hurler sa joie de partager ces moments avec la bande de Robb Flynn. Ce dernier est égal à lui-même, impeccable au chant et à la 6-cordes et jamais le dernier pour (entre deux gorgées ou deux couplets) invectiver ou remercier le public, il n'a pas son pareil pour surmotiver une audience pourtant déjà bouillante. C'est bien simple, à chaque nouveau titre, alors qu'on a l'impression que tout est déjà à fond (l'intro d'"Imperium" n'offre que peu de repos !), ils en remettent une couche ("Beautiful mourning") et reculent encore d'un cran les limites du carnage. Sur et devant la scène, c'est la guerre.
Le tracklisting fait honneur à Unto the locust qui est bien entendu un peu plus présent (6 pistes) que les opus précédents avec ensuite une préférence pour The blackening qui occupe trois plages. Parmi les "classiques", sont absents "Block" ou "Take my scars" mais sont toujours bel et bien là, et à des moments clés, les indéboulonnables "Old" et "Davidian", deux titres emblématiques, dépositaires de la "signature" Machine Head avec leurs harmoniques artificielles et leurs gimmicks reconnaissables entre tous (l'introduction de "Davidian" est certainement un des plus grands héritages du métal des années 90).
Let freedom ring with the shotgun blast ! sonne souvent la fin de la récréation. C'est à nouveau le cas... Des grands coups de blast, on en prend tout au long des deux disques qui déroulent façon "Bulldozer" écrasant nos esgourdes sous des coups de marteau de 10 tonnes. Voilà qui est Machine f**king head live. Sur scène, c'est à chaque fois une démonstration impressionnante, en CD live, ça ne change pas.
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Rubrique :
Chimaira
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Liens pour Machine Head
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Photos de Machine Head
Diaporama :
Machine Head au Splendid de Lille (2007)
6 photos
Machine Head au Splendid de Lille (2007):...
Machine Head discographie sélective
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Cancer culture
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Catharsis
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Machine Fucking Head Live!
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Unto the locust
...
lp :
The blackening
...
dvd :
Elegies
...
Machine Head dans le magazine
Numéro :
Mag #5
Avec des interviews de Gojira, Klone et des Unco, des chroniques sur les derniers albums de Deftones, Mudhoney, Soundgarden, Kells, Mono, Neko, V13, M...
Liens Internet
- La Grosse Radio : le site de La Webradio Rock
- The HardCore Source : Webzine HardCore
- Coreandco Webzine : Le zine qui en veut en-core...
Métal > Machine Head
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Review Concert : Machine Head, Machine Head live - Lille Splendid 2003
Interview : Machine Head, discussion avec Dave (novembre 2003)
Interview : Machine Head, discussion avec Ahrue (août 2001)
Machine Head / Chronique LP > Machine f**king head live
Machine Head / Chronique LP > Unto the locust
Après avoir envoyé du très très lourd avec Through the ashes of empires et The blackening, Machine Head revient aux affaires avec Unto the locust et c'est une petite déception. En 4 ans, ils ont pu ré-aiguiser leurs guitares et remettre du lest dans les rythmes mais ici, ça fonctionne moins bien... La faute peut-être à un manque d'homogénéité de cet opus où l'on peut croiser dans le même titre (le premier "I am hell (Sonata in C#)") une intro ésotérique, un déchaînement avec une montée de riffs heavy et une partie chantée totalement HardCore, comme si on mixait Enigma et Sick Of It All et qu'on ajoutait un peu de Scorpions (ce solo qui se termine en fade...). La faute certainement au titre qui renvoie au nom de l'album, "Locust", une architecture plan plan et un gimmick vu, revu et re-revu des centaines de fois, sérieusement les gars, vous n'avez pas trouvé mieux que ça ? Sur ce coup-là, Machine Head déçoit vraiment. Le quatuor fait également preuve de manque de recul ou d'inspiration sur plusieurs détails, dans sa typographie par exemple le "S" est très stylisé certes, mais quand il est doublé ("Darkness within"), il n'est pas sans rappeler le symbole SS... Côté idées musicales, on a un autre exemple avec l'introduction "Who we are" où des enfants de choeurs déclament this is who we are, Machine Head des enfants de choeurs ? Le morceau sera un carton en live parce qu'on y retrouve ce que le groupe sait faire pour mettre un public sans dessus dessous mais sur le plan artistique, c'est beaucoup moins fouillé que "Pearls before the swine", la vraie perle d'Unto the locust avec ses changements d'ambiance en douceur, un Robb en grande forme et des petits souvenirs laissés par Gojira en fin de morceau. Quelques autres titres sont bons mais ne suffisent pas à élever l'album aux rangs des précédents... Et oui, si cet album déboulait après The burning red ou Supercharger, je l'aurais certainement bien mieux apprécié qu'aujourd'hui où il doit subir la comparaison avec les deux monstres que le groupe a sorti en 2003 et 2007.
Machine Head / Chronique LP > The blackening
Comme il semblerait que vous ayez plutôt apprécié notre retour aux choses sérieuses vu l'accueil que vous avez réservé à Through the ashes of empires, on a décidé de complètement vous éclatez la gueule avec The blackening. Hein quoi ? C'est ce que semble dire Machine Head quand on écoute ce nouvel album aussi sombre que puissant. Si le précédent opus nous avait réconcilié avec Robb et ses comparses, The blackening pourrait tout simplement être leur meilleur album, d'ailleurs ceux qui n'ont pas connu Burn my eyes à sa sortie et qui n'ont pas cette nostalgie devraient rapidement considéré ce dernier bébé comme le plus énorme... En tout cas, c'est un album maîtrisé de bout en bout et qui remet au goût du jour les racines heavy du combo ("Slanderous" !). Phil Demmel a pris davantage de libertés et s'amuse comme un petit fou avec Robb Flynn quand il s'agit de croiser des solos du feu de Dieu (chaque titre possède quelques passages qui arrachent méchamment). Et ils ne se contentent pas d'envoyer la sauce avec des titres expéditifs, non, ici on nous gave de titres épiques ! La moitié des compos dépassent les 9 minutes et ce n'est pas pour autant qu'on s'ennuie ou que le quatuor ralentit la cadence (les tempos sont juste plus calmes sur "Now I lay thee down" qui est une des chansons "courtes") et s'il le fait sur certains passages, c'est pour nous donner de l'air et sortir une mélodie dont Robb a le secret ("Wolves"). Cerise sur ce gateau qui s'etend sur plus d'une heure, la reprise version studio du "Battery" de MetallicA, de quoi combler les plus vieux fans et de nous faire bouillir d'impatience en attendant de revoir Machine Head brûler nos planches...
En bonus, Machine Head offre un DVD avec le making of de l'album, on suit alors le groupe en studio durant l'été 2006, et quelques commentaires sur des images prises lors de la tournée, il n'y a pas de sous-titres mais que les non anglophones se rassurent, ils ne ratent pas grand chose (si ce n'est les courtes explications sur le choix des illustrations de la pochette).
Machine Head / Chronique DVD > Elegies
Le 11 octobre, il est enfin là ! Aprés une énorme tournée, Machine Head nous avait promis un DVD live, ils l'ont enregistré le 5 décembre à Londres (à la Brixton Academy, la plus belle salle du monde ?) et ensuite on a attendu... Annoncé pour le printemps puis pour l'été, c'est finalement à l'automne que sort Elegies. Le concert est assez proche de ce qu'on a vu chez nous avec 13 titres parmi les plus grands de Machine Head (l'intro avec "Imperium", "Old", "The blood, the sweat, the tears", "Ten ton hammer", "Take my scars", le trippant "Descend the shades of night", l'éternel donneur de frissons "Davidian" et le gros "Block" dans ta face pour terminer) mais pas de covers alors que le groupe n'en est pas avare en général... MetallicA et Pantera repasseront pour les royalties... Robb Flynn a participé au mixage du son (uniquement dispo en stereo, pas de 5.1...) et on a un son assez "live", pas aussi massif et grandiose que sur leur CD Hellalive, ceux qui avaient ralé à l'époque à cause du son trop "classe" seront contents, perso, j'aurais préféré un son plus gros... Côté images, on a pas mal de caméras et une succession très rythmée de plans différents, là encore le groupe a fait des choix discutables insérant des splits screens (ils sont fans de 24 ?) et des images avec beaucoup de grains, là aussi ça donne un côté roots dont je me serais bien passé pour mater du Machine Head dans mon salon. Reste que le concert nous renvoie nos souvenirs (avec quelques flammes en bonus) et ça, ça n'a pas de prix...
En plus du concert, on est gâté avec plusieurs vidéos (que l'on peut inclure dans le déroulé du live) : "Life on the road" montre des images backstage, on stage, des séances de dédicaces, un karaoke bien marrant, les délires avec Chimaira, l'installation de la scène pour l'enregistrement du DVD, "the fans" traite des fans, vus par la caméra et par le groupe, des tatouages, des circle pits, des signatures... Les 3 derniers clips du groupe ("Imperium", "Days turn blue to gray" and "The blood, the sweat, the tears") sont également présents avec de petits reportages sur leur réalisation, la palme revenant sans souci à "Days turn blue to gray" (avec un vrai arbre s'il vous plaît !). Cerise sur le gateau, un documentaire sur la vie de Machine Head après Supercharger, on découvre un groupe que plus aucune maison de disque ne veut, un groupe qui doute, qui galère et qui finalement met l'Europe à genoux avant les Etats-Unis, un comble... Ultra enrichissant, tant pour le capital sympathie du quatuor que sur le monde sans pitié et sans mémoire du showbusiness...
Petit hic, ces excellents reportages et interviews "bonus" sont en anglais et non sous-titrés, si tu n'as pas suivi les cours d'anglais jusqu'en terminale, tu devras te contenter des images... Sinon, trouve quelqu'un qui peut te les traduire, ça vaut vraiment le coup...
Machine Head / Chronique LP > Through the ashes of empires
Lors des premières secondes de la première écoute de ce cinquième album, on se prend à rêver... et si Machine Head était de retour ? LE Machine Head qui nous avait explosé à la gueule avec ses deux premiers albums puissants et lourds, celui qu'on pensait perdu dans des plans néo-mélodiques et qu'on avait en partie retrouver sur Hellalive... La réponse ne tarde pas, l'intro et les harmoniques du "Bit the bullet" qui suit "Emporium" est dans la même veine, Machine Head a bel et bien remis ses pendules à l'heure du power métal qui tâche et qui tranche dans le vif. Quelques petites mélodies de Robb ("All falls down") viennent décorer ce bloc massif fait de rythmiques pesantes et percutantes ("Bit the bullet") et de refrains rageurs ("Wipe the tears"). Un bloc tailladé par quelques exercices solitaires ("Vim") qui font resurgir tout un tas de (vieux et bons) souvenirs. Le groupe a fignolé cet album, ça se sent, rien n'est laissé au hasard, les breaks, les sonorités, les effets, le son (énorme), tout semble être au maximum de ce qui pouvait être fait, il est rare d'avoir un opus de plus de 50 minutes où l'on ne s'ennuie pas un seul instant et où tout semble bon, allez, en cherchant bien, je trouverais juste à redire sur "Days turn blue to gray" mais c'est pour la forme hein ! Affichant une assurance et une confiance en leur pouvoir, Machine Head nous achève avec "Descend the shades of night", une balade acoustique qui se transforme en une héroïque complainte déchirante. On pensait Burn my eyes inégalable, Through the ashes of empires ébranle nos certitudes. Rien que ça...
Machine Head / Chronique LP > Hellalive
Putain, bientôt 10 ans que Machine Head nous est arrivé dans la tronche... Ca ne nous rajeunit pas tout ça... Surtout que j'ai personnellement un peu lâché l'affaire depuis The burning red... Au vue du track-listing on peut se dire que quelque soit l'épouqe préférée des fans du groupe, ils seront satisfaits, chacun des quatre albums étant bien représentés, les quatorze titres ne font même pas la part belle au dernier album en date (le live a été enregistré sur 2 dates de la dernière tournée et essentiellement à la Brixton Academy de Londres). A l'écoute de ces titres, ce sont plutôt les "vieux" fans du groupe qui vont se régaler, et oui, Machine Head en live ne prend que très rarement le temps de se poser ("The burning red") et monte sur scène pour faire exploser le pit à coups de gross riffs et de grosses caisses fracassantes. Robb Flynn très à l'aise discute avec le public, le motive (comme s'il fallait le faire !!!), tient très bien ses parties mélodiques, tous les quatre sont au taquet (même les cinq puisque Ahrue a quitté le groupe durant la tournée, remplacé par Phil Demmel...) et sont audiblement heureux d'en découdre. Machine Head est un groupe réputé pour ses concerts, ce disque en témoigne à tout jamais. On se demande même pourquoi le groupe n'a pas sorti d'album live avant celui-ci ! Le boulot de Colin Richardson sur le son est impressionnant, on s'y croirait ! Et côté grands moments de ce live, on notera que les "vieux" titres fonctionnent toujours aussi admirablement bien et que rien de tel qu'on bon "Old" ou "None but my own" pour foutre le feu, même sans Contos, "Davidian" est explosif, et les "The blood, the sweat, the tears", "Ten ton hammer", "Take my scars", "From this day" font de ce Hellalive une sorte de best of live indispensable.
Machine Head / Chronique LP > Supercharger
Machine Head continue avec Supercharger l'évolution qu'il avait entamé avec The burning red. Passage plus construit, plus original, mais en contrepartie, on perd quelquefois en puissance et en rage, voire éventuellement de spontanéité. Certes, mais Machine Head reste Machine Head, avec des riffs acérés, une basse nazillarde, une batterie plombée et un chant toujours plus détonnant. La machine se met en marche avec "Declaration", petite intro, la déclaration de guerre de Machine Head, sirènes au loin, la suite promet d'être fatale. En effet "Bulldozer" prend la relève, cascade de larsens et de plombages de toms, légere respiration, montée, point d'orgue, c'est parti, on avance lentement, la guitare et la batterie de front, coups de marteaux à gauche, à droite. Premier couplet avec une toute petite guitare, en gimmick incertain, une basse qui se cherche, une voix qui attire l'attention, accélération énergique, grosse guitare qui assène, et on recommence. L'accélération atteint un deuxième plancher d'intensité, terrible puissance de feu, Machine Head est bien de retour, -Bulldozer crushes all-. Un petit passge feutré clôt l'épisode, saturation excessive, monté du tom basse, on se croirait dans The more things change.... Guitare tonitruante, montante et descendante, riff difficile à apprivoiser, dansant sur une batterie groovy, chant en retrait, chuchotements implacables, qui s'élève limite niveau pop, puis s'énerve avec délectation sur cette guitare si décalée. "White-knuckle blackout!", montée en charge, des cris de plus en plus présents, puis stop, guitare, batterie, bruits de machines, de tuyaux, montée hip-hop, on rajoute les instruments un par un, histoire de dévaster tout sur son passage. Le relief est imposant, semble un peu préformaté, mais reste assez dévastateur malgré la courte durée du morceau. "Crashing around you" commence comme une bombe, savant équilibre de silences, de grosses guitares, et d'un chant tenu, -I am your nightmares, true scares-, passage relativement mélodique sur une symbiose de saturation. La suite développe ce qui a été annoncé au début, une basse à bout de souffle merveilleusement adapté en adjonction, plus réfléchi, plus efficace, Robb flynn prend ses aises, -When you fell darkness, Hopeless-, puis s'énerve, se contient, le cocktail détonnant qui pointe son nez ne va pas plaire à tout le monde, travaillé, mélodique, une voix très en avant qui fait mouche, mais là encore ça dure moins de 4 minutes. Plus hardcore dans l'esprit, très speed, personne de s'en plaindra, "Kick you when you're down" mélange les deux extrêmes de Machine Head, les guitares speed et plombés des origines, et l'évolution impressionnante du chant, au répertoire beaucoup plus vaste et aux intonnations parfois décalées. Des petites harmoniques pour achever les derniers réticents, et enchaîner sur le passage d'anthologie : guitares plombés au maximum, une batterie qui soutient Dur comme fer, un Robb Flynn qui jubile -You have to trust in yourself-, rien à redire. Enervement à peine contenu, ça part dans tous les sens, batterie, chant, guitares, tout le monde est de la partie, et là ils remettent ça, annonce plus calme et enchaînement toujours aussi puissant -You must believe in yourself-... Intro atmosphérique, réfléchie, lente et capricieuse, qui se déroule doucement, gagne quelques accords, puis assez brutalement part sur un riff primal, gros accords plaqués suivi de quelques harmoniques, -Welcome in my friends- la voix de Robb se fait très douce, très poignante, impressionant, très douce et chaleureuse, rien à redire tellement c'est excellent, mais Machine Head reste Machine Head, le refrain est encore plus fort, refrain simpliste et puissant, toutes guitares dehors, un barrage de guitares à l'œuvre. Un pont mortifiant, guitares qui s'élèvent, "Only the names" cache bien des surprises, et dépasse (enfin) les 4 minutes pour le plus grand bonheur des oreilles. Supercharger regorge de bonnes idées, de passage originaux, bien que certains soient sous-exploités, surtout par leur apparition éphémère au sein de structures déjà établies.
Tarzan est de retour, ça fait sourire, mais la suite est bien exploitée, grosse guitare qui remue, -I was that kid sittin' over in the corner-, "American High" alterne les bons plans, pour certains très délirants, couplet et demi-teintes, scraps, sratchs de guitares, quand Ahrue se prend pour une platine, Robb suit son meilleur hip-hop. Echaînement avec cette symbiose guitare-voix, bien plombés qui a déjà fait recette précédemment, avec en plus des deads notes qui porte bien leur nom en contrepoint, épiçant la batterie. Respiration, guitare feutrée, -Now I'm in a band and you're kissing my ...-, dit tout en douceur et il prend toute sa puissance, son ampleur, la suite est un énervement en règle mené de main de maîtres. Brouillage sonore, grisouillis radiophoniques, guitare qui chauffe ses bends, larsène presque, se réverbe, s'éteint, "Nausea" est plaquée derrière sans transition aucune. Pick scraps de guitares, répétition en boucles d'une guitare en réverb, pêches de guitares bien senties, Robb flynn s'essaye à un style original, un peu hip-hop, un peu ragga-muffin, en tous les cas, très chaleureux et rond. Le refrain s'énerve encore plus, jusqu'à l'exultation de Mr. Flynn -You'd leave me there to bleed-, les passage sont classiques mais bien travaillés. Après la Génération X, la "Blank generation" fait des ravages, dans les cœurs comme dans les têtes. Intro douce et acide, qui claque légèrement sour la langue sur un fond presque vide, qui se rempli doucement presqu'avec réticence, un chant très émotif, -[...] tought the world was joy-, qui s'énerve sur le refrain, guitares à l'appui, -A toast to the end of our blank generation-, guitares hurlantes, notes aïgues sur le temps faible, qui appuyent là ou ça fait mal. Reprise un peu plus étoffée, toujours à fleur de peau, puis s'efface presque, pour resurgir encore plus vigoureusement, pleine de lucidité, passage crucial, guitares étouffées, cymbales lancinantes, -Instead of playing doctor, we play shot each other and die-, et d'autes réjouissances tout aussi vrai et inquiétantes, énervement, montée en rage, -There's still a hole inside of us that may not ever get filled-, les guitares s'énervent tout autant, constat d'échec où lucidité inquiétante, -Our blank generation-... Basse en souffrance, saturée, qui farfouille dans les tréfonds, "Trephination" et son melting-pot musical. Guitares tour à tour glissantes, piquantes, planantes, appuyées par une rythmique tendance hardcore énervé, passage en trombe, en silence, influences variées, feutre, tenue, jeu sur la stéréo. Contrepoint de "The burning red", mais avec des refrains très haut en décibels, "Deafening silence" est beaucoup plus chargée en sens -See the scars deep inside-, et ne laisse pas insensible. Morceau éponyme, "Supercharger", commence bruyamment, guitare hurlante, puis batterie réduite à la grosse caisse, et une basse bien posée 1,2,3, puis tout s'enflamme, en charge. Chant énervé, emporté, -Supercharger electrifies-, les guitares se mèlent, se croisent sans jamais se géner, puissance et efficacité, sont les maîtres mots de ce morceau, couplet avec une guitare en contrepoint, à la mode indus, le refrain est d'une densité électrique.
Album très dense à la fois musicalement et sur le fond, Supercharger necessite pas mal d'écoutes avant de se laisser apprivoiser, de se livrer à la dissection. Robb Flynn innove, s'essaye, teste de nombreuses possibilités au niveau du chant, le tout enrobé par un Ahrue qui endosse pleinement son statut, et balance des petits gimmicks terrifiants. Album électrique, chargé négativement, on accroche où pas, mais Machine Head à réussi là, un coup de maître.
Machine Head / Chronique LP > The burning red
The burning red est le fruit de nombreux changements chez Machine Head. Logan Mader ayant décidé de quitter le groupe (personne ne l'a retenu et une chanson, "Devil with the king's card", lui est "dédiée" dans l'album, à tout les lâches en général dixit Robb Flynn), c'est Ahrue Luster qui tient la guitare. Après Colin Richardson pour les deux premiers albums, Ross Robinson assure la production. Et puisque sur le papier les données ne sont plus les mêmes, l'album se démarque nettement des deux précédents. Robb Flynn a voulu centrer son album sur le rouge, la couleur de la passion, de la violence, de la chaleur et de l'intensité. Rouge comme la violence brute de décoffrage de "Nothing justify", "The blood, the sweat, the tears", "Exhale the vile", "Devil with the King's card". Rouge comme l'intensité de l'intro "Enter the phoenix", "Silver", "Five" ou encore "The burning red". Tout dans cet album confirme que Machine Head n'a rien perdu avec le départ de Logan Mader, au contraire : Machine Head a gagné en inventivité et en audace. La présence d'une intro, d'une reprise de The Police, de phrasés hip-hop et de la première chanson calme dse Machine Head en guise de fin le confirment. Ces chansons confèrent à l'album une vraie singularité et donnent un Machine Head qui n'a rien perdu et qui s'est enrichi en gagnant surtout en mélodie : l'intro est douce mais puissante et présage de violence, la reprise de "Message in a bottle" est fidèle mais comporte la griffe MH (elle a été appréciée de Sting dit-on), sur "From this day" et "Desire to fire", le style métal/hip-hop est un modèle de qualité, The burning red révèle un nouvel aspect très "slow" du groupe. On pourra juste critiquer la présence d'éléments métal/hip-hop suspects (n'oublions pas que l'album est produit par le producteur de KoRn, Limp Bizkit, etc...), et encore, ce serait être bien méchant, puisqu'ils étaient déjà présents (certes en moins grande quantité) sur le premier album surtout.
Machine Head / Chronique LP > The more things change...
Après un premier album remarqué dans le monde du métal, Machine Head récidive pour un deuxième album un peu plus nuancé.
Les prouesses techniques se font plus rare (c'est désormais Dave Mc Clain qui remplace le très fort Chris Contos à la batterie) et la musique de ce nouvel album se veut plus sobre. Bien sûr, l'ensemble reste bien du Machine Head, c'est-à-dire un son du tonnerre et une mise en place maîtrisée : les hurlements d'excité de Robb Flynn sont bien là, le riff est toujours véloce et accrocheur ("Take my scars"), les morceaux lourds et lents ne sont pas oubliés ("Down to none"), les morceaux bien speed sont parfaitement éxécutés ("Struck a nerve") et l'ambiance générale de l'album est aussi joyeuse que dans Burn my eyes.
Après le premier album, The more things change... étonne parce qu'il est plus accessible, moins complexe. Il perd un peu en intensité ce qu'il gagne en facilité d'écoute mais ne manque musicalement pas de charme.
Machine Head / Chronique LP > Burn my eyes
Venu tout droit d'Oakland en Californie, Machine Head est un groupe qui ne fait pas dans la dentelle, ou alors très peu. Robb Flynn, Adam Duce, Chris Kontos et Logan Mader font mal, très mal dans ce premier album produit par Colin Richardson (rien que ça...) : que ce soit dans le lourdissime "Davidian" avec son mur de guitares, dans l'implacable "None but my own" avec ses riffs surpuissants, dans l'inquiétant "Death church" ave son intro sombre, le revendicatif "real lies, real eyes, realize" avec ses samples de journaux TV et de radio, le percussif "Block" avec sa rythmique ou l'agressif "Old", le groupe délivre une musique très technique et très agressive. De l'agressivité, Robb Flynn en a à revendre dans sa façon de chanter et dans ses paroles : "Certains disent que mes paroles sont dérangeantes et bizarres. Je ne pense pas que ce soit ainsi. J'essaye, justement de créer quelque chose de positif à partir de l'évocation de quelque chose de négatif." Les guitares forment un fond sonore immense se calant sur les nombreuses parties rythmiques bien musclées assurées par Adam Duce à la basse et Chris Kontos à la batterie. Burn my eyes met en évidence une richesse musicale qui puise dans tous les genres, une facilité dans la composition de la musique et un niveau technique tout à fait respectable. Le résultat est là : Burn my eyes est un excellent album qui botte les fesses bien comme il faut et place le groupe au plus haut dès ses débuts.