Les The Lumberjack Feedback se sont formés en avril 2008 avec pour idée de départ de monter un groupe stoner. Carcan qu'ils abandonneront bien vite au profit d'une mixture drone/doom/sludge. Le line-up est composé d'une basse (Destrebast Reinic), de deux guitares (Boumt Hersina et Neris Welacogh) et d'une batterie (Dorac Reinic). Fin 2008, ils sortent une démo faite-maison. 2009 : des concerts, beaucoup de concerts, notamment avec Kylesa à Roubaix et un titre de 16 minutes en téléchargement libre sur leur myspace. 2010 : on les attend de pied ferme.
Infos sur The Lumberjack Feedback
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Liens pour The Lumberjack Feedback
- TheLumberJackFeedback: MySpace (357 hits)
The Lumberjack Feedback discographie sélective
lp :
The stronghold
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lp :
Mere mortals
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lp :
Blackened visions
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ep :
Blackened visions
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ep :
Hand of Glory
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ep :
The Lumberjack Feedback
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The Lumberjack Feedback dans le magazine
Numéro :
Mag #39
On a un peu profité des vacances du coup, on a décalé notre rentrée et ce Mag #39 ne déboule que fin septembre... Tu y retrouves des interviews de Ventura, Manu, Cocaine Piss, The Lumberjack Feedback, Sapiens, Leahtan mais aussi de Nico qui sort un peu de l'ombre avec Rise Booking Agency.
Liens Internet
- Prévention Audio : Prévention Audio
- Music Productive : Association pour la promotion des artistes belges.
- MusikMania : tabs, paroles, traductions...
Métal > The Lumberjack Feedback
Biographie > TLF
Review Concert : The Lumberjack Feedback, Oxbow à l'Aéronef (mai 2011)
Review Concert : The Lumberjack Feedback, Kylesa à Roubaix (nov. 2009)
Interview : The Lumberjack Feedback, Le Feedback des Lumberjack (sept. 2019)
The Lumberjack Feedback / Chronique LP > Mere mortals
Les insaisissables Lillois adeptes d'un doom instrumental de grande classe qui va piocher autant dans le post-rock que dans le métal le plus sombre nous reviennent en grande forme. Comme à leur habitude, ils ont transfusé du sang frais dans le combo et sonnent une charge forcément différente des précédentes. Rare point commun (à part la méga classe inhérente au nom The Lumberjack Feedback), la production signée par les potes de toujours, Olivier (batteur originel, à l'œuvre pour les prods de Zoe, Glowsun, Shiko Shiko, Crackmind...) et Mathias (ex-Unswabbed pour la basse, spécialiste du son live mais qui bosse aussi en studio comme peuvent le prouver Poncharello ou General Lee), une prod' aux petits oignons qui soigne les égos de chacun pour que l'ensemble soit le plus brillant possible.
Enfin "brillant" dans le sens "intéressant" et non pas dans celui de "scintillant" car les Nordistes (Hauts-de-Français ?) adorent encore se rouler dans la boue, ramper dans les graviers et se secouer le bas des reins en sortant du marécage dans lequel ils nous plongent. Et attention car ça éclabousse, si "Therapy?" correspond bien à l'idée "doom", avec "Kill! Kill! Kill! Die! Die! Die!" on en prend plein la tronche, le sludge passe en mode core à corps et distribue les mandales, ça promet de belles séquences à proximité de la scène... Autre "surprise", la longueur des morceaux (la langueur, on y est habitué), la majorité ne dépasse pas les six minutes, ce qui faisait figure d'exception (un seul titre sous les 360 secondes ces 10 dernières années) devient presqu'une norme, "New order (Of the ages)" est même scindé en deux parties pour ne pas me contredire. Jouant donc dans de plus petits espaces, The Lumberjack Feedback n'hésite pas à entrer dans le vif du sujet sans attendre, augmentant ainsi l'intensité ("Wind's last blow"). Les vieilles recettes refont surface en fin d'opus avec "A white horse (Called death)" et "Kobe (The doors of spirit)", deux plages à l'architecture "post-truc" (quelque chose à choisir entre rock, métal et hardcore) où les constructions s'étagent, s'explosent, naissent, vivent et meurent en nous laissant le temps de contempler leur œuvre. Très friand de ce genre de gourmandises je me délecte de l'ultime morceau (certainement issu d'un bœuf nourri à la bière), sa puissance est tirée du contraste entre les frappes telluriques et la clarté des notes de guitare, l'amalgame entre le gras et le léger, entre le sourd et le lumineux est une petite merveille.
Mere mortals, nous ne sommes que de simples mortels mais honnêtement, la musique de The Lumberjack Feedback est divine ! C'est un nectar. Les Dieux sont forcément derrière ce disque car réussir à aussi bien doser les parties instrumentales (il y a deux batteurs pour ceux qui ne suivent pas !), faire en sorte que tout soit aussi instinctif et touchant, que chaque piste succède naturellement à la précédente, tout cela est surhumain...
Publié dans le Mag #39
The Lumberjack Feedback / Chronique LP > Blackened visions
Après Hand of glory en 2013, un EP digital (Noise in the church) en guise de rappel, on aurait vite fait de ranger The Lumberjack Feedback dans la case "musicien lent de chez lent". Sauf qu'en quelques années, le groupe a connu a peu près autant de changements de personnels qu'une équipe NBA, ce qui ralentit toujours singulièrement la productivité et à l'écoute de Blackened visions, il y aussi un autre élément à prendre en compte, c'est le perfectionnisme qu'on peut facilement leur attribuer et qui saute aux oreilles dès que "No cure (for the fools)" retentit dans les enceintes : le son est énorme et si tu as du bon matos hi-fi chez toi, tu risques d'en prendre pour ton grade.
Durant 9 titres, le groupe semble avoir délaissé ses envies post-rock pour quelque-chose de nettement plus frontal, faisant la part belle aux gros riffs et n'empêchant pas toutefois quelques passages cristallins et annonciateur d'une prochaine tempête tribal animée par ces deux batteurs en mode collaboration rythmique à l'intérêt évident. Jamais réellement à rebrousse-poil, la musique de The Lumberjack Feedback se laisse apprivoiser facilement et il suffit juste de se prendre au jeu et se faire emporter par ces vagues sonores à mi-chemin entre le metal, le doom et le sludge. Au vu du haut pedigree de leur musique et la charge de travail qu'ils ont abattu, ce serait leur faire insulte que de citer les sempiternels cadors du genre lorsqu'il s'agit de musique "heavy and low".
Malgré la relative longueur des titres, le plaisir est immédiat, on apprécie l'univers décloisonné avec conviction et huile de coude. Blackened visions est à l'image de son artwork, un disque léché et soigné au possible, célébrant les ténèbres d'une fort belle manière.
The Lumberjack Feedback / Chronique EP > Hand of glory
Cela faisait quelques années que l'on n'avait plus entendu parler de The Lumberjack Feedback, la faute à quelques changements de line-up qui ralentissent encore et toujours la marge de progression d'un groupe... Et à cela s'ajoute une réputation de grands perfectionnistes et vous obtenez une discographie peu conséquente, au regard de la durée de vie de ce gang de bûcherons.
Deux titres pour quelques années d'attentes, c'est peu et c'est bien là le seul reproche que l'on pourra faire à Hand of glory. Le packaging est super joli, la beauté de l'artwork y est pour beaucoup, et le contenu fait plus que tenir la route, il envoûte et réussit parfaitement le travail de séduction des oreilles. Au menu de cet EP, deux titres qui atteignent les 8 minutes, un boulot minutieux sur les ambiances et une musique qui se situe entre les penchants mélodiques instrumentales d'un Pelican et les coups de sang telluriques d'un Neurosis, bref de quoi dégager un charisme sonore pas négligeable. Le premier titre, "A whisper to the thunder", est une belle carte d'invitation à rentrer de nouveau dans l'univers du groupe, une piste qui ne paye pas de mine de prime abord mais dont le venin se distille peu à peu au fur et à mesure des écoutes : les coups de butoirs rythmiques des deux batteries, les riffs en béton et le canevas des deux guitares, l'ambiance épique qui se tisse, tout y est pour que l'on passe un moment marquant. Le verdict est similaire pour "The dreamcatcher", l'explosion doom qui tarde à survenir joue avec les nerfs de l'auditeur pour enfin nous amener dans cette savoureuse pesanteur et être secoué par les changements de tonalité.
Excellent job mais la prochaine fois, on en veut définitivement plus.
The Lumberjack Feedback / Chronique LP > The lumberjack feedback
The Lumberjack Feedback, BAM ! Ou comment annoncer la couleur en deux temps-trois mouvements : on s'attend forcément à du lourd, du lent, du gras qui tache et on est pas loin de ça avec "Drone concerto" : saturation qui croît, riff qui nait de celle-ci, développement assez "Earth-ien" dans les ambiances, conclusion pas degueu. Carrément pas mal. On enchaine avec "1937" qui conjugue deux phases : un riff répété et une soudaine prise de vigueur du quatuor. Bien belle réussite qui hérisse le poil comme il faut. Sur la piste suivante, le groupe s'essaie à la nuance avec pas mal de succès. Sur l'intro' de "Spring Brakes", The Lumberjack Feedback se rapproche de la légèreté post-rock d'un Mogwai pour prendre peu à peu du muscle (ou du gras) et côtoyer Neurosis dans la densité sonore : hypnotique à souhait. Le groupe ne faiblit pas et propose encore une piste de qualité avec "Baum in der angst" qui s'approprie les riffs de Crowbar pour t'entrainer dans un petit périple dans les marécages nordistes. Le reste de la démo est sensiblement du même acabit mais en développant de nouveau cette facette Earthienne durant de longues plages (comme "11111") où l'on jurerait à un featuring de Dylan Carlson, c'est dire l'importance de cette influence mais les The Lumberjack Feedback n'en oublient pas pour autant d'aller plonger dans le bain de boue dès que l'opportunité se présente et elle se présentera souvent. Pour du entièrement fait-maison, le groupe s'en tire en tout cas avec les honneurs. Allez les voir en concert, achetez leur cette démo et des T-shirts histoire qu'ils puissent se payer Steve Albini et cartonner dans la planète doom/sludge/drone/mélange bâtard. Une affaire à suivre très près. D'autant plus qu'ils ont visiblement de la suite dans les idées en matière d'artwork et d'univers visuel.
Ci-joint un morceau en téléchargement gratos qui est une photographie bien plus fidèle de ce qu'est The Lumberjack Feedback aujourd'hui. Aussi envoutant qu'Audrey Horne en pose lascive sur ton canapé, n'est-il pas ?