Metal Métal > Lionheart

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Du peu de choses que l'on sait concernant Lionheart, on dira qu'ils sont américains, qu'ils se sont fait repérer par Jamey Jasta (Hatebreed, Kingdom of Sorrow, lequel les signe alors sur son propre label : Stillborn Records. Après un EP paru en 2006 et intitulé This means war, le groupe sort un premier album l'année suivante : The will to survive. Un an et demi plus tard, celui-ci se voit réédité par le label Belge I Scream Records (Do or Die, Green Lizard, Madball, Nervous Chillin'...) et diffusé sur le vieux continent.

Lionheart / Chronique LP > Built on struggle

Lionheart - Built of struggle On va la faire courte : ce Built of struggle est le parfait remède à cette sinistrose ambiante qui a tendance à saturer l'atmosphère de ce début d'année. Du metal hardcore beatdown en forme d'exutoire primaire, de la hargne par kilotonnes et des riffs qui charcutent à tout va en enfonçant des cloisons auditives après quelques coups d'épaule bien placés, Lionheart est de retour avec un nouvel album et une sacrée cargaison de titres calibrés pour faire "mâle". Détenteur d'un capital d'efficacité explosive imparable, le combo ferraille dur et concasse les amplis en expédiant ses ogives avec un savoir-faire irréprochable. Riffing musculeux, chant tout en virilité exacerbée et section rythmique sévèrement burnée en appui, les équarrisseurs ricains frappent fort d'entrée de jeu avec "Relentless" puis "Pure anger"... et ne relâcheront plus jamais la pression jusqu'au terme de l'album et un "The only life I know" frénétique, tout en sauvagerie brute. En passant, ils nous gratifient de deux ou trois petites grenades flashbang avec "Brothers keeper", "Betrayed" ou encore "Reprisal", autant d'hymnes au headbang furieux qui mettront assurément une bonne tannée à ceux qui viendront défier les défier en live. Parce que là déjà sur CD, ça dérouille pas mal et comme si ils ne se suffisaient pas à eux-même, les Lionheart ont invité des pointures sur quelques titres... parce qu'à plusieurs c'est toujours plus drôles dès qu'il s'agit des piétiner des membranes auditives. Ont donc répondu présents rien moins que Dave Nassie de Suicidal Tendencies et Bleeding Through, sont compère de BT Brandan Schieppati ou encore Karl Buechner d'Earth Crisis. Conséquemment, ce Built of struggle tartine bien comme il faut et après s'être enfilé deux ou trois fois à la suite la grosse douzaine de brûlots hardcore qu'il recèle, on ne peut qu'admettre l'évidence, si ça reste très basique, le résultat est d'une efficacité redoutable.

Lionheart / Chronique LP > The will to survive

Lionheart - The will to survive Initialement paru chez Still Born Records en 2007, le label de Jamey Jasta (leader de Hatebreed, Kingdom of Sorrow...), The will to survive traverse l'Atlantique et débarque en Europe dans une édition "spéciale" avec le concours du label estampillé "hardcore" sur le vieux continent : la référence I Scream Records (Agnostic Front, Madball tout de même...). Et pour mieux appâter le chaland, ils en ont profité pour ajouter l'EP qu'avait sorti le groupe en 2006 (This means war). Le tout pour quelques 17 morceaux et 43 minutes de catapultage musical labellisé HxC/metalcore US.
On prend donc les choses dans l'ordre chronologique et on commence par l'EP. Premier titre avec "Buried alive", lequel met en deux mots les choses au clair. Brut, compact, primaire, le hardcore des américains ne s'embarrasse pas de futilités pour foncer droit dans le tas et balancer son gros son en pleine gueule. Problème en guise de gros son justement, la prod est encore un peu "light" pour vraiment exploser les enceintes. Par contre, l'efficacité est déjà là et on se dit alors qu'à ce rythme, ce groupe a peut-être quelque chose à faire sur la longueur avec une prod digne de ce nom. On poursuit notre dépeçage rédactionnel en même temps que les Lionheart nous charcutent les membranes auditives avec "Calling you out" puis "It's too late". Du HxC viril qui abuse un peu des clichés du genre ("What doesn't kill you", "I'm already dead") mais sans pour autant oublier d'être efficace ("This means war"). Refrains guerriers de rigueur, cargaison de riffs chargé à l'arrière du monster-truck, après six titres, Lionheart n'invente rien, laboure des sillons musicaux largement empruntés mais le fait avec une certaine maîtrise de son sujet. On n'est pas loin d'accrocher. A revoir donc...
Par chance, voir le groupe passer le rattrapage de son examen de passage ne prend guère de temps puisque que la sortie suivante et sur la même galette. Un album composé de onze nouveaux titres chargés de faire vibrer le percuteur. En mode sniper, le groupe arrose les tympans avec une précision diabolique et cette fois, une prod à la hauteur. "Wasteland", "No way out", "With honor", le groupe empile les chargeurs et c'est une véritable pluie de douilles qui s'abat alors sur un auditeur bien heureux d'avoir blindé ses écoutilles au Kevlar. Et pourtant, à coup de riff performant, et de double pédale à fragmentation ("FIlled with hate", "Hard times"), Lionheart tend à démontrer qu'il est un peu plus qu'un simple clone de Hatebreed et finit par annihiler sa cible. Sans être pour autant un foudre de guerre chargé de poser de nouvelles fondations au mouvement hardcore, le groupe se sort de l'épreuve du premier album avec puissance et application. Plutôt pas mal...