Lionheart - Built of struggle On va la faire courte : ce Built of struggle est le parfait remède à cette sinistrose ambiante qui a tendance à saturer l'atmosphère de ce début d'année. Du metal hardcore beatdown en forme d'exutoire primaire, de la hargne par kilotonnes et des riffs qui charcutent à tout va en enfonçant des cloisons auditives après quelques coups d'épaule bien placés, Lionheart est de retour avec un nouvel album et une sacrée cargaison de titres calibrés pour faire "mâle". Détenteur d'un capital d'efficacité explosive imparable, le combo ferraille dur et concasse les amplis en expédiant ses ogives avec un savoir-faire irréprochable. Riffing musculeux, chant tout en virilité exacerbée et section rythmique sévèrement burnée en appui, les équarrisseurs ricains frappent fort d'entrée de jeu avec "Relentless" puis "Pure anger"... et ne relâcheront plus jamais la pression jusqu'au terme de l'album et un "The only life I know" frénétique, tout en sauvagerie brute. En passant, ils nous gratifient de deux ou trois petites grenades flashbang avec "Brothers keeper", "Betrayed" ou encore "Reprisal", autant d'hymnes au headbang furieux qui mettront assurément une bonne tannée à ceux qui viendront défier les défier en live. Parce que là déjà sur CD, ça dérouille pas mal et comme si ils ne se suffisaient pas à eux-même, les Lionheart ont invité des pointures sur quelques titres... parce qu'à plusieurs c'est toujours plus drôles dès qu'il s'agit des piétiner des membranes auditives. Ont donc répondu présents rien moins que Dave Nassie de Suicidal Tendencies et Bleeding Through, sont compère de BT Brandan Schieppati ou encore Karl Buechner d'Earth Crisis. Conséquemment, ce Built of struggle tartine bien comme il faut et après s'être enfilé deux ou trois fois à la suite la grosse douzaine de brûlots hardcore qu'il recèle, on ne peut qu'admettre l'évidence, si ça reste très basique, le résultat est d'une efficacité redoutable.