Lion's Law - the blood the pain the sword Pour ne rien te cacher, ce n'est pas par hasard que j'écoute depuis quelques années déjà Lion's Law. Faut dire que le fait que mon pote Thomas (Burning Heads) tienne les baguettes du groupe parisien n'est pas étranger à l'intérêt que je porte à ce groupe du circuit Oï!, style pour lequel j'ai clairement quelques lacunes en termes de références. Mais quand Thomas a un groupe à te vendre, il fait ça tellement bien qu'on est presque fan avant d'avoir écouté. Bref. À l'époque où il m'a parlé de Lion's Law, il ne jouait plus avec eux du fait d'un emploi du temps chargé avec les Burning, mais je me souviens qu'il m'a dit un truc du genre : "ça devrait te plaire Gui, c'est un groupe de skins mais qui font du punk qui accroche avec de bonnes chansons". Et voilà, Lion's Law, c'est ça. du punk accrocheur et bien fait. Mais pas que.

Car avec The pain, the blood and the sword, son quatrième album, Lion's Law, dont l'aura est mondiale, ouvre clairement son champ d'action à d'autres chapelles telles le hardcore (l'explosif "Roses and fire", "Un jour", l'énorme "Destined to fall") et le power punk ("Damaged Heart", "Pathfinder" et les arpèges que ne renierait pas Second Rate). Et surtout, il réédite l'expérience du chant en français, avec pas moins de quatre titres dans cet album qui en contient quatorze. Pour le reste, rien n'a changé ou presque : le chant en anglais est toujours aussi accrocheur (il semble même que Wattie ait amélioré son accent qui laissait clairement à désirer sur les premières prods), ça file droit et ça balance des refrains déjà inoubliables ("PBS"), et les structures des morceaux sont simples et efficaces (tous les titres !). Et même si la texture des chansons est bien sombre ("The reaper", "Destin criminel", "The enemy"), on retrouve toujours les hymnes à scander aux concerts (le génial "Escape", "Fidèle", "Revenge"). En plus d'avoir d'excellents morceaux (car oui, Thomas a raison, Lion's Law fait d'excellents morceaux), le groupe a eu la très bonne idée d'aller enregistrer tout ça chez Santi Garcia au Studio Ultramarinos en Espagne (tout comme récemment Not Scientists et CRIM) pour un son canon.

Franchement, rien n'est à jeter dans ce disque : les guitares sont puissantes et harmonieuses, la batterie efficacement efficace, et que dire des lignes de basse complètement délirantes (ça doit moins rigoler quand ça doit retranscrire tout le merdier à la SACEM). Le chant est rugueux et fédérateur, et l'osmose de l'ensemble sert de la meilleure manière qui soit les compos malignes et efficaces. Lion's Law s'est donné les moyens pour faire de The pain, the blood and the sword l'album de la victoire et je ne vois pas ce qui pourrait empêcher ce disque de faire un carton. Oï !