lazy : nuthin' but your truth Nuthin' but your truth, est la deuxième galette du groupe. Sortie cette année, elle porte l'espoir et l'énergie du groupe en elle. "Loco", qui n'a rien à voir avec celui de Coal Chamber, commence le trois titre, les guitares sont puissantes, sonnent, ont un son gras à souhait. Lorsque le train démarre, l'ambiance est à son comble, une rythmique basique tueuse qui commence, assénée par une guitare dentelée, qui fouette l'air comme les cris le transperce. L'alternance des riffs est bien maîtrisé, laissant pendant une mesure l'ambiance redescendre pour mieux la propager par la suite. Le chant est inhabituel, entre hurlement hardcore, ou plainte du hard-rock d'il y a bien longtemps, mais énergique et efficace comme il se doit, une voix tirée par les effets, mais qui laisse bientôt place à cette énergie criarde de Lazy. Le flow est important à la limite de la surcharge, mais toujours sous cette limite d'overflow. sondant les ténèbres, la basse est un peu en retrait devant cette avalanche sonique expulsé par un barrage de guitares et un déluge de cris. Le riff d'intro se retrouve efficacement en fond du solo, qui suit un énervement pulsé made in Lazy, avec un delay lointain, le vibrato accentuant encore plus cette impression. "Nuthin' but your truth", titre éponyme de l'album, commence lentement, scrap de guitares, tempo au charley, bend hurlant, puis encore cette basse sortie tout droit d'un catacombe, avançant tel un zombie, mais les deux pieds en même temps. Très hardcore, le chant passe également par un registre guttural impresionnant, très death dans l'esprit, un peu comme Black Bomb Ä. L'alliance guitare rythmée avec ce son guttural met en relief la diversité d'influences au sein de Lazy, plus que toute autre chose. S'en suit un petit gadget de guitare très "Freak on a leash", " avec ce son caractéristique, puis un gros riff bien senti qui sent le head-banging à plein nez, et le solo surprenant, vraiment pas néo, un peu poussiéreux, mais bien mis en forme, le morceau s'achèvant sur un sublime changement de mesure. Juste une batterie en intro, une guitare qui s'inscrit peu à peu en contrepoint dédoublé, puis qui prend le pas, marquant le temps, la transition un peu brusque débouchant sur un stone-rock bien contrôlé, pas très Fu Manchu, Lazy laisse parler les gènes, l'héritage musicale prend le pas. Un peu Deep Purple sur les côtés, dégagés derrière, la coupe est bonne, la sauce monte encore d'un cran, avec un riff très original à la guitare, et le groove très tropical de la batterie, "No way" montre le chemin. La fin est effrénée, limite rock'n'roll, très speed, le néo est mort, et c'est bien plus mortel.