Lazy Autant le dire toute suite, Nuthin' but your truth ne m'avait pas franchement emballé, j'avais donc refilé le skeud à Pooly qui avait su déniché le talent en devenir de Lazy... Ce nouveau CD (6 morceaux) n'a pas de titre, comme si c'était leur premier et qu'ils avaient besoin de se (re)présenter... et à l'écoute, ils ont bien fait car c'est un nouveau Lazy que j'ai découvert, alors que je partais avec un "mauvais" souvenir, j'ai pris une jolie claque...
Son énorme (bravo à Francis Caste et au studio Sainte-Marthe), compos ultra percutantes, Lazy accroche très rapidement l'auditeur avec ses grosses guitares stoner-métal. Les riffs suintent le gros rock de la fin des années 70 et sont expulsés avec la rage au "core", et quand on croit se sortir du cyclone on se prend un solo en travers de la gueule (celui de "Promotion song" par exemple !). Gros son, gros riffs et aussi (fatalement), grosses rythmiques (raaaah, la dynamique de "How particular"), les frappes de batterie sont sèches et limpides, ça fracasse gaiement (sans trop en faire) en alliant précision et poids dans les coups, là, encore rien à dire, c'est impressionnant combien le groupe a su évoluer dans le bon sens. Ils ont en effet gardé ce qui fait leur originalité (le mélange des genres, des époques...) en améliorant tout le reste, y compris le chant qui, très varié, ne lasse pas l'auditeur : rocailleux, grave, torturé, éclairé, il nous en fait voir de toutes les couleurs (cf la démonstration "Scattering", mon titre préféré).
Lazy est difficilement comparable alors je ne me risquerais pas à aligner quelques noms de groupes (plutôt américains) dans cette chronique, ce qui est sûr, c'est que leur métal ouvert à de nombreuses influences tient sacrément bien la distance. Ils prouvent (avec d'autres) qu'il y a encore des choses à faire dans le métal et que ça ne se passe pas forcément loin de chez nous... PS : Lazy est distribué par Musicast.