Mi ange, mi démon, grosse basse, bon groove, gros son, grosse caisse. Syncope à la basse, chuchotement au chant. -L'homme est un mammifère, poussière dans l'univers-, La Bestia marque son territoire, mi homme mi démon, c'est le territoire de la bête. Un refrain puissant, homogène, massif, c'est un gros truck sur la route du métal, qui pousse sans façon à bouger la tête comme une furie. Paroles en français, on est loin des Come sway this way de Coal Chamber, pas la même voie aussi. Véritable bombe en concert, un concentré de sueur, de jump et de slam, "Dia de La Bestia" est un petit bijou. C'est le pouvoir de la bête, passage tout en intérieur, retenu, étouffé, Dia Dia Dia de La Bestia, puis le plus fantasque crescendo du métal, Go ! Terrifiant. Tout de suite le groove de la basse s'impose, l'équilibre basse batterie impressionne, -Tu voudrais tant t'en sortir pourtant l'état te prend pour un pauvre idiot-. L'atmosphére peinte est lourde, noire et dense, le malaise est proche, "Gueule ! " Carrément hardcore et mélodique comme chant, puis le passage assassin, son maelström d'harmoniques, de chants hardcore, son martèlement de grosse caisse. Break, on pointe au chômage, reprise de souffle, pour la suite qui promet d'être fatale et vitale, son petit riff sauce orientale qui introduit l'assaut final, Gueule ! dans un ultime cri. Dernier morceau de la démo si courte de La Bestia, "La pensée uniforme", son message facile à comprendre et pourtant si peu présent de nos jours. La pensée uniforme est l'avenir d'un monde tout pourri. -Banalise la pensée uniforme, il faut tout oser pour sortir de la norme-. Il faut oser écouter un peu notre coeur... Toujours cette intro, avec la basse prédominante, petite cocotte de guitare. Chant hip-hop, parlant d'humains déshumanisés. Gros refrain, qui fait vibrer les amplis, Jimi soutient le chant dans une puissance extraordinaire de l'ensemble, qui n'est pas dû au mixage. C'est comme un gros barrage, rempli d'engagement, de volonté, d'énergie qui se dresse soudain pour sortir de la norme. Passage calme, presque en berceuse, le calme avant la tempête, un champ libre pour concentrer son énergie, focaliser son karma, pour écouter son coeur, déposer les armes, sécher nos larmes... Putain, tout donner pour sortir de la norme.

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