Super groupe anglais, Krokodil réussit à installer une atmosphère et son univers en un seul opus intitulé Nachash (c'est le nom du serpent de la Genèse qui fout le bordel au paradis). Si son chanteur n'est pas le plus connu (Simon Wright), ses guitaristes ont un joli CV (Laurent Barnard chez Gallows, Daniel P. Carter chez Bloodhound Gang, Alessandro Venturella débarqué comme bassiste chez Slipknot), et la rythmique et celle de Sikth (James Leach et Dan Foord). Du beau monde qui répète de temps à autres depuis 2011 et donne des concerts depuis 2013. Côté son, ça gueule beaucoup et plutôt bien ("Skin of the Earth") mais c'est encore mieux quand les loustics calment le jeu et élargissent le spectre pour augmenter la tension ("The collapse", "Ragnarock", "Phyllotaxis"), c'est là qu'ils sortent du lot des combos qui jouent du métal véner et font du death un style figé dans le passé. Avec des compos aussi soignées que son artwork, Krokodil se fait remarquer autrement que par la liste de ses membres et on espère que ce Nachash n'est que le premier chapitre d'une histoire qui pourrait nous emmener jusqu'à l'apocalypse.