Dunkerque, 15h00, Vincent termine sa cinquième heure de DS, se fume une clope et saute dans ma caisse. Derrière Gwen réclame déjà du KoRn... C'est parti ! Aprés quelques aventures périphériques on est dans Bercy et ça le fait, la tension, palpable, monte, on va revoir KoRn. Cette fois-ci il aura fallu aller jusque Paris, mais bon Bercy, c'est grandiose et ça vaut le déplacement. 19h tapante, Mouss nous parle depuis derrière les rideaux de la grande scène... Ils s'ouvrent pour laisser aux Mass Hysteria un petit espace d'où ils jouent 30 minutes au taquet. Comme d'habitude ? Non, parce que d'habitude c'est pas Olivier le deuxième guitariste... Même s'il n'est pas encore tout à fait à l'aise sur scène (il se concentre sur ses accords), il assure et montre qu'il mérite sa place au sein de la Mass. Les autres sont très souriants, visiblement heureux de jouer là, de se faire plaisir. Il y a encore 3 ans, ils étaient dans la salle pour le concert de Rennes, là, ils sont sur scène et leur set tape même dans les oreilles de KoRn. La furia. Bercy n'est pas encore plein mais on sent que ceux qui sont là tenaient à ne pas rater Mass Hysteria... 30 minutes de Mass Hysteria c'est très court mais 45 minutes de POD, c'est très très long. Même en essayant d'oublier les problèmes de son, leur set est très pauvre, très lassant. Seuls 2 ou 3 morceaux sortent du lot mais ce n'est pas grâce à leur frontman qui a un cruel manque de charisme, comme tout le groupe d'ailleurs... Passons Outre Directement. Les éclairagistes puis les Kagistes font la joie du public qui n'en peut plus d'attendre et se déchaîne à chaque occasion.
Puis tranquillement KoRn investit la scène. Pour ne la quitter qu'après avoir tout donné. Quelle démonstration ! Les morceaux sont enchaînés de façon irréelle, les temps morts sont inexistants, KoRn est un train à très grosse rythmique qui ne s'arrête pas. L'amalgame des 4 albums se fait parfaitement, en live c'est comme si tous faisaient parti du même bloc. Terrifiant. C'est certainement le concert le plus intense que j'ai jamais vécu, il y avait une telle densité dans le set et dans la plaine que je me demande comment ils font pour tenir. Ceux qui reprochent à KoRn de ne pas avoir discuté avec le public n'ont pas compris KoRn, la prochaine fois, ils peuvent rester chez eux. J'ai la chance d'avoir pu entendre / voir pas mal de shows de KoRn depuis 96 et ce n'est pas nouveau, mis à part à Woodstock, Jon ne parle pas, il est pas là pour raconter sa vie entre les morceaux, les morceaux sont sa vie ! Et il est visiblement heureux de nous faire partager son histoire, plutôt sombre, ses sourirs envers le public valent bien plus que les tonnes d'hypocrisies que racontent les autres frontmen. Pour le reste, tous ont été égaux à eux mêmes, courbés sur leurs grattes, droit le long de leur basse, concentré sur les fûts, au taquet sur les vieilles compos comme sur les plus récentes, chaque titre ayant une âme particulière qui se respecte. A lire les reviews de province et à voir ce que fait KoRn depuis 4 ans, il me semble que le groupe joue d'autant mieux que les conditions sont exceptionnelles. Ils me semblent également beaucoup plus décontracté que par leur passé, quittant la scène tranquillement, comme ils étaient arrivés, en profitant de ces instants autant que nous.