KoRn : live à Lille (6.6.6) KoRn : live à Lille (6.6.6) L'autre "première partie" est d'un tout autre calibre car c'est Soulfly qui revient brûler les planches de Lille quelques mois aprés sa fate à l'Aeronef... Le son est toujours aussi problématique mais Max et ses férailleurs envoient du gros durant le temps qui leur imparti. Ca joue lourd et vite, aucun temps mort, aucune ambiance n'est installée, ça balance à tout va que les titres viennent du présent ("Babylon", "Frontlines"...) ou du passé ("Policia" !!!). A nouveau il y a une grosse débauche d'énergie sur scène et pour jouer un maximum de titres en assez peu de temps, les Soulfly nous ont concocté un medley ultra puissant et bien agencé, le public est bouillant, Richie passe sur scène pour "Tree of pain" et c'est avec les "Eye for an eye for an eye for an eye" que se termine un concert intense, bâti pour les fans de Soulfly plus que pour faire découvrir le groupe aux fans de KoRn...
"It's on", c'est parti, aprés quelques longues secondes de noir, les quatre KoRn entrent en scène et lâchent les premiers riffs, les gradins sont debouts, la fosse est en ébullition, il ne faut pas longtemps au public pour montrer sa joie d'être là... Les KoRn sont en grande forme, le son est excellent pour un Zenith et le jeu de lumières est superbe, le show prend une toute autre ampleur quand, lors du troisième titre, les rideaux tombent et nous font découvrir quatre musiciens additionnels : le guitariste (qui est donc loin de remplacé Head) et un mec aux claviers à gauche, un percussionniste/batteur et un chanteur sur la droite. Placés en retrait, ces quatre musiciens assurent des transitions et quelques petites touches sympathiques aux titres (ici un gong, là un double-chant, hop des samples...) mais le spectacle est surtout assuré par Jon qui se contorsionne autour de son superbe pied de micro. La set list ne prend aucun risque, seuls des tubes ayant plus que fait leurs preuves sont joués et du dernier album, on aura surtout les singles ("Twisted transistor", "Coming undone") et on peut toujours regretter les absents (j'aurais bien aimé un "Politics" plutôt que "Love song" !) et pour le reste, aucune surprise si ce n'est l'absence (encore !) des reprises (MetallicA, Pink Floyd...) et de quelques vieux titres que le public avait l'habitude d'entendre... Pour ne pas jouer 3h et quand même faire entendre quelques uns de ses riffs les plus célèbres, KoRn a également opté pour le medley mais aprés "Shoots and ladders" et "Need to" les enchaînements suivants sont soit poussifs soit inexistants et on a juste des brides de "Lies", "Make Me Bad", "Thoughtless" et "A.D.I.D.A.S." (ce dernier méritant bien plus qu'un seul couplet/refrain à mon sens), l'intégralité de "Twist" ferme cette boucle et le concert reprend pour quelques titres... Aprés un superbe "Freak on a Leash", Jon prend le temps de demander au public de souhaiter un joyeux anniversaire à son "frère" Munky, un émouvant "Happy birthday" résonne dans le Zenith, il se passe un truc... C'est assez rare avec KoRn car si c'était mon cinquième concert des Californiens c'est la première fois que je ressens une vraie complicité et un tel plaisir pour le groupe d'être auprés de son public, et HIV d'enchainer : le dernier titre, il est pour vous, c'est vous qui avez fait que nous sommes là aujourd'hui, merci, voici "Blind"... Apothéose d'une grande soirée qui restera marquée dans nos esprits par la qualité du spectacle offert par de grands pros...