korn : life is peachy Après un premier album éponyme, le combo de Bakersfield revient avec un 2ème opus. Life is peachy leur permet d'assouvir un règne sans partage (ou presque) sur le nu-métal.
Grâce à cette nouvelle galette, nous retrouvons le groupe américain 2 ans après leur premier effort discographique, et c'est par l'emblématique "Twist" que commence ce disque, toujours suivi de "Chi". Le groupe n'a pas perdu de sa puissance et nous le prouve en nous proposant des titres comme "Lost", "Swallow", "Mr Roger" ou les 7 cordes, agressives comme jamais sonnent réellement (néo-)métal. Le chant se montre clair, puissant, mélodique et parfois même à la limite de la saturation ("Godd God"), Jonathan fait preuve d'une grande maîtrise vocale, il a d'ailleurs beaucoup travaillé les prises voix avec leur producteur et ami Ross Robinson. David Silveria reste impérial derrière ses fûts et nous dévoile une impressionnante technique lors par exemple du très jazz rock "Porno creep". Quelques tournures orientales se cachent ici ou là (elles seront beaucoup plus assumées lors d'Issues) comme dans le mythique "A.D.I.D.A.S." où la voix du chanteur psychédélique slalom entre chant mélodique hurlé. La désormais légendaire basse de Fieldy, toujours accordée en Do, ponctuée de quelques effets, est plus lourde que jamais ("Ass itch", "Kill you", "A.D.I.D.A.S", "No place to hide"). Lors des couplets, les lignes de basse sont elles aussi encore plus envoûtantes que lors du premier album. Chino Moreno (Deftones) vient même pousser la chansonnette sur "Wicked". "Lowrider", un interlude, qui permet de retrouver la cornemuse de J.D, une basse bien lourde et une disto guitare faisant rappeler un peu les 70's. L'album s'achève par le mystérieux "Kill you", où les sons étranges et sombres ne manquent pas. Un chant calme et clair, variant parfois vers le hurlement, une basse pesante et une batterie comme à l'accoutumée rythmique mais moins portée sur le tempo lors du riff principal. Ce titre se meurre sur les sanglots de Jonathan.
Avec cet album et une production irréprochable, KoRn était bien venu conquérir le monde...