Entre Unité et A bout de souffle, que s'est-il passé ? Allons-y par étapes. Ce qui n'a pas changé et qui fait toujours aussi plaisir, ce sont les paroles et l'état d'esprit du groupe : toujours vindicatif, exposant sa vision du monde et aussi cette même volonté de foutre le bordel. Ensuite, il y a l'évolution de line-up qui a conduit le groupe à supprimer l'emploi du saxo qui tirait les Kobayes vers un ska-core festif et corrosif, remplacé (après l'enregistrement de l'album) par un second guitariste à plein temps qui offre à la formation une position plus orientée punk-core. Autre modification, les titres sont allongés pour donner un peu de volume à l'album, mais rassurez-vous "A bout de souffle", dernier et plus long titre du disque, ne dépasse pourtant pas 4 minutes : les Kobayes n'ont pas perdu leur exemplaire sens de la concision. Enfin, ce qui a été indéniablement bénéfique : la production qui rend l'album véritablement compact et donne un équilibre plus respectueux de chaque instrument.
Ici, aucun opportunisme de la part des Kobayes, pas de balades acoustiques ni de titres mièvres pour plaire à un public inapproprié mais on a plutôt affaire à une série de brûlots plus musclés les uns que les autres, teigneux et revanchards à souhait. L'album s'ouvre avec "Nouveau monde" et une paire de gifles à travers la figure notre cher et pas tendre du tout George W. Bush, puis un enchaînement de 3 titres puissants, racés, drôlement bien fichus mais sans extraordinaire coup d'éclat. Et c'est à la cinquième piste ("Apokalypse") que le contraire absolu du drame arrive ! Les Kobayes cassent la baraque ! C'est le premier grand rendez-vous de l'album, groove imparable, textes et paroles sont un régal, on retrouve les Kobayes au meilleur de leur forme. Au rayon des incontournables, vous avez aussi "Do you like my sexy shoes", avec, parmi les guests vocaux Yann (Off You Head), histoire de recycler une bonne fois pour toutes le slogan "Sex, drugs and Rock'n'Roll !". Cette chanson, met entre parenthèses quelques instants le coté purement core du groupe pour s'offrir une glissade rock'n'rollesque très bien sentie. En ce qui concerne, les collaborations, ce n'est pas fini car "Kobfeat." a été écrit à plusieurs mains dont Rick Ta Life. D'ailleurs le garçon vient poser sa voix (en compagnie d'autres acolytes) sur ce titre, opérant quelques clins d'oeils à Unité et délivrant le même message que "Respect to the dancefloor" de Mass Hysteria qui ici prend cette forme : "punk, hardcore, hip-hop unis non-stop / un mélange de styles et de sons qu'on développe". Evoquons "Monster" avec son franc-parler façon EDC et le tonitruant "A bout de souffle" qui ferment la marche d'un album que les Kobayes peuvent être fiers d'avoir mis sur pieds.
Si la première écoute peut laisser sceptique à cause de cette orientation moins fusion accordée à ce deuxième album, on est rapidement conquis par la dimension dense et sincère donnée par le groupe.
A l'heure où bon nombre de groupes se revendiquent rock n' roll par pur intention mercantile, quitte à trahir leur convictions premières, les Kobayes, sans rien demander à personne et sans masturbation cérébrale de bas-étage, recentrent le débat en pondant un disque tout ce qu'il y a de plus honorable ! Les grincheux trouveront que la demi-heure (cette fois sans morceau caché) écoulée est trop courte mais il leur suffit d'appuyer une nouvelle fois sur "play" pour être comblé !!
A bout de souffle
Kobayes
LP : A bout de souffle
Label : Bivouac Productions
Date de sortie : 21/10/2005
LP : A bout de souffle
Label : Bivouac Productions
- Bivouac Productions
(213 hits)

Date de sortie : 21/10/2005
Nouveau monde
Simple comme une balle
N'être que soi
Le prix à payer
Apokalypse
Carpe diem
Do you like my sexy shoes ?
K.D.S
Lever les yeux
Kobfeat.
Monster
A bout de souffle
Simple comme une balle
N'être que soi
Le prix à payer
Apokalypse
Carpe diem
Do you like my sexy shoes ?
K.D.S
Lever les yeux
Kobfeat.
Monster
A bout de souffle
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