Formé en Juillet 1998, Kevorkia, c'est 4 jeunes de 20 ans autodidactes, qui écument le métal, et qui n'hésitent pas à l'écorcher. Ne chercher pas les influences cités (Pantera et Machine Head), ça n'a rien à voir. Partisans d'un métal optimiste, et positif Kevorkia ne se gène pas pour aborder des sujets somme l'inceste, la drogue, ou la fin du monde, on est loin d'un discours construit avec des oeillères. Vainqueur de plusieurs tremplins, Kevorkia oscille entre thrash, hard et métal, c'est une éruption sonique. Martin aime bien chanter mais préfère hurler, on n'a pas de mal à s'en convaincre. Entre cyclone, et force pure, Kevorkia, sort tout droit de Guidel, dans le Morbihan. Avec Nerve, Kevorkia, sort des profondeurs du chaos, guitares acérés, grosse caisse martelante.
Line-Up : Martin : chant, Seb : guitare, Julien : batterie, back vocals, Florent [Flood] : basse.

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4 ans se sont écoulés depuis Nerve, avant que Kevorkia revienne avec Elusive, enregistré au Drudenhaus Studio par Neb Xort (Anorexia Nervosa), mais quelle évolution ! D'un métal un peu old-school, ne faisant pas l'unanimité, Kevorkia revient plus armé que jamais, avec une force de frappe inégalée ! Ayant partagé la scène avec Nostromo, Gojira, Dagoba, le groupe tient maintenant plus de Nostromo et Kruger que de Sepultura, alliant hardcore et death, à la manière de H-Tray par exemple, Kevorkia mélange sur Elusive 8 titres qui sont force de cris, guitares sulfureuses et compos à couper au couteau.
Mettant en avant une dynamique hardcore, relevé seulement par endroits par des accents deaths, comme "Leaving", le groupe propulse son métal à l'étage supérieur. "A drop of love" met le turbo, version méchant-turbo, pied au plancher, l'influence death est ici distillée avec peu de sucre, à forte concentration, la double pédale est un déluge cataclysmique, la voix caverneuse death est mise sur orbite par cette dynamique batterie/guitare incroyable.
L'influence death permet à Kevorkia d'embrayer parfois à la vitesse supérieure niveau tempo, cris ou violence sonore, et de mettre bout à bout des titres qui ne laissent aucun répit, "Shadows walk on me" et "Elusive" dérouillent sévère, Kevorkia enchaîne avec acharnement sur cet Elusive qui est tout sauf élusif justement, et qui fait passer Black Bomb A pour des enfants de choeurs.

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Chez Kevorkia, c'est le métal pur qui prime, gros son, voix écorchées. "On my own" ouvre ce 6 titres, et met tout de suite dans l'ambiance, riff bien métal, roulement de grosse caisse, cohésion bass-batterie, à l'efficacité ravageuse. La voix assène son message, soutenu par une rythmique rageuse, le tout est saupoudré de passages en demi-teintes à l'attrait mélodique. La fin du morçeau s'intensifie pour atteindre un groove destructeur, un backbeat hardcore, puis rebondir synchro pour mieux assèner le dernier couplet. Petite mélodie bourrue en fond sonore, c'est le singe batteur à la rescousse, il est vite submergé par l'avalanche de décibels Kevorkia, "Le bon père" et son thème sur l'inceste, rien à l'écoute on a mal. -Dédain, mépris, colère, courroux, vengeance, rage-, déluge post-hardcore. L'ensemble du mini-album est cohérent, et délivre un ensemble métal entre thrash et hard, soutenu par un son coloré, et une voix écorché, qui oscille entre hurlements et plaintes. "Earth Crisis", sous une pluie battante, une intro basse, mélodique, qui cherche à respirer dans les flammes de l'enfer, où les abîmes de l'océan, on se retrouve englouti dans un flux enchanteur, hypnotique, qui balance avec lui, son flot de fin du monde. Refrain ravageur, soutenant avec puissance le contraste et les paroles. Refrain énervé, emporté, ressenti, empli de douleur. Toujours, cette mélodie à la basse, qui berce, c'est les clapotis des vagues contre les murs d'une grotte, au loin la lumière des crimes qui ont été commis contre la planète Terre. "The chase", repart sur des bases plus métal, plus communes, une batterie qui mouline, un riff qui apparait en contrepoint, puis qui s'emporte, déluge hardcore, entrecoupé de syncopes accérées, il y a un certain sens du contraste dans Kevorkia, encore un passage en filigrane, puis l'avalanche repart de plus belle, encore plus plombée. Rien n'est laissé au hasard, le souci du détail est présent, à la fois dans les compositions et dans l'illustration de la pochette. "Massacre", et son intro bien rythmé, qui laisserait un Slipknot sur le carreau. La caisse claire claque, frappe, tappe, elle est omniprésente, soutenant les compositions. Dernier morçeau, "Ultimate" et son intro décadente, obscure, tapie dans l'ombre, traquée, débusquée elle se mût soudain en déluge symptômatique, pathologique, à la pression industrielle, le thrash et le hardcore peuvent s'inquiéter. C'est la cohésion qui se détache de Nerve, malgré un petit manque de maturité, à réservé pour les amateur de sensations fortes, brutales, et assez speed.

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