Kells : Gaïa Gaïa, c'est 11 titres qui oscillent entre pop avec "E-mobile", métal sur "État d'arme", métal mélodique, voir symphonique avec la présence de choeurs sur "Allant droit à l'envers" et "À l'aube", et des morceaux plus acoustiques comme "Miroir" ou "Le vide".
Kells se range avec cet album quelque part dans la galaxie qui contient déjà Aquilon, Xandria, Lacuna Coil ou même Beseech. Titre éponyme, "Gaïa" retentit avec force de guitares et de saturations, titre qui range Evanescence au rayon des platitudes, une voix retentissante et magnifique, choeurs en canon, impressions subtiles, ces lignes mélodiques sont le phare en pleine tempête. Kells sort l'artillerie lourde avec "Allant droit à l'envers", claviers inquiétants, basse moribonde, guitares incisives et un choeur lyrique donnant une réserve d'énergie au titre, -plus près de ce que je vois-, tout simplement excellent. Grosses guitares, sur "Halluciné" notamment, chant à la fois fragile sur certaines parties, mais véritable brise-glace sur les refrains, Kells varie les plaisirs et les atmosphères, "E-mobile" reste très sage, très maitrisé, très pop, mais sans excès, "À l'aube" se rapproche d'un Therion avec des choeurs omniprésents, "État d'arme" quant à lui fait dans le métal lourd, gargarismes saturés, légères influences néo-métal, mais avec toujours ce chant particulier qui fait la caractéristique de Kells et qui contraste méchamment sur ce titre, mais dont les saveurs se marient à merveille.
"L'ombre" rassemble un clavier présent sur tout les fronts, forgeant avec la guitare cette ambiance particulière, refrain massif, batterie prolixe, des paroles qui comme sur la plupart des titres de l'album sont en français, un chant aérien, s'insinuant sur des mélodies symbiotiques de guitares, mais qui trébuche un peu sur le passage -L'ombre où je rêve-.
Ce Gaïa s'écoute à toutes les sauces, suffisamment varié pour ne pas s'en lasser, et suffisamment travaillé pour ne pas pas s'user.