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Ce groupe américain fabuleux est composé de Chris Smith (guitare/voix), Aaron Dallison (basse/voix), Dana Embrose (guitare) et Will Scharf (batterie). Vieux de la vieille, les Keelhaul ont une discographie longue comme l'outil de travail de Rocco Siffredi, on te laissera aller regarder sur Wikipedia pour un article plus complet. Ce qu'il faut que tu retiennes, c'est que le groupe a connu un hiatus assez conséquent en 2004 et qu'ils sont revenu avec un album fracassant en 2009 intitulé Keelhaul's triumphant return to obscurity.

Keelhaul / Chronique LP > Keelhaul's triumphant return to obscurity

Keelhaul - Keelhaul's Triumphant Return to Obscurity Leur nom, culte de chez culte, tournait depuis quelques temps sur ma to-buy-list (oui, on fait des listes quand on a un problème psychologique avec la musique). Après un "THC for one" assez dantesque sur une compilation numérique d'Hydrahead, votre serviteur se décide enfin à acquérir Keelhaul's triumphant return to obscurity. Preuve s'il en est que quelques mp3 de qualités, bien choisis et de surcroit gratos, ça peut aussi convaincre son homme. Marketing intelligent en tout cas.
Première écoute et ça t'explose à la gueule sans prévenir : identité à la frontière des genres, savoir-faire sonique hors-du commun, variété killeuse... En gros, tout ce qu'il faut pour que l'on obtienne une tuerie. Le premier titre, "Pass the lampshade", est une sacrée entrée en matière : propos instrumental, riffing de cinglé, section rythmique poursuivie par une armée de zombie, le groupe fait forniquer Hella et les Melvins (et aussi un peu d'Unsane...), prend la bretelle de l'autoroute math-hardcore-sludge et s'y engouffre avec une insolence sans pareil. Deuxième titre, "Glorious car activities", doublement surprenant : Keelhaul ralenti le rythme, pour te mettre méchamment à l'amende par la suite ; et puis il y a ce chant braillard, rapeux, sans fioriture qui fait son apparition. "Everything's a napkin", la troisième étape, m'a, de prime abord, plutôt gonflée avec son riff FM mais sur la longueur, ce titre se révèle être une tuerie de plus : qui dit FM, dit catchy et cette plage accroche les oreilles avec un aplomb sans pareil. Chez Keelhaul, on préfère nettement quand ça braille, même si le reste s'avère tout à fait propice à l'érection sonore. Après un "High seas viking eulogy" qui nous conforte sur la maitrise instrumentale des gaillards et sur ce chant qui chope l'attention, 5 minutes 36 au compteur et ça passe comme une lettre à la poste, le groupe envoie LES titres de l'album avec "THC for one" et "The subtle sound of an empty milkshake" : trop facile. Des claques, il en reste encore et pas des anodines dans le genre ("El matador", "Waiting for the moon to speak"), on espère que tu iras vérifier. Sacré disque.