Natif de Leipzig en Allemagne (de l'Est), Kasan est un collectif post-rock/post-metal instrumental actif depuis le milieu des années 2000. Suite à une première démo autoproduite en 2007, le groupe livre un EP deux ans plus tard avec Soma. Deux splits (un 12'' avec Kokomo en 2010 puis un 10'' avec Galvano courant 2011) suivront avant que les allemands ne rejoignent leurs compères de Kokomo au sein de l'écurie Dunk! Records, émanation au format "label" du festival du même nom, via laquelle Kasan sort début 2012 son tout premier album : Drown.
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Rubrique :
Kokomo
Post-rock allemand dynamique de très haute volée...
Rubrique :
Omega Massif
poids lourd du sludge allemand...
Liens pour Kasan
- kasan.bandcamp.com: Bandcamp (217 hits)
- kasanband: Facebook (216 hits)
Kasan discographie sélective
lp :
Drown
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Liens Internet
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Kasan / Chronique LP > Drown
A l'image de son artwork, Drown, le premier album des allemands de Kasan, comparses de label (Dunk! Records) des excellents Kokomo, avec lesquels ils ont notamment partagé un split en 2010 (cf : biographie), s'annonce sous des augures pour le moins ténébreux. L'horizon est désespérément brumeux, le ciel se pare de dégradés de gris et le morceau-titre inaugural assombri un peu plus le spectre musical du groupe. Post-metal grésillant, lent et discrètement oppressant, le groupe pose son sujet et si la suite, avec "The battling Eels of Antibes", va l'emmener un peu plus haut vers des sphères post-rock plus enivrantes, la tonalité d'ensemble reste toujours assez sentencieuse, comme empreinte d'une certaine résignation émotionnelle, une dépression musicale aux instrumentations aussi ténues que chargées en tristesse asthénique.
Exclusivement instrumental, l'album n'en exhale pas moins une douleur "muette" dont on perçoit la mélancolie extrême avant que le groupe ne fasse parler sa puissance électrique sur un climax progressivement ébouriffant ("An emerald dream" et ses quelques dix minutes de tourbillon sonique fascinant). Techniquement, on reste dans des territoires assez balisés, qui vont de Kokomo (tiens comme par hasard...), à Omega Massif en passant par Daturah, OCOAI ou Pelican, soit à différents étages d'une construction "post-quelque chose" multi-dimensionnelle ("Mindshelter"). L'air de rien, l'ensemble est d'une maîtrise formellement irréprochable même si, artistiquement, on aurait pu être en droit d'espérer ce petit supplément d'âme qui fait la marque des grands. Ou une prise de risques inconsidérées qui montrerait que le groupe peut aussi parfois se lâcher, sans retenue et aller un peu plus loin que très exactement là où on l'attend invariablement. Cela dit, les effets sont parfaitement maîtrisés et les poussées de fièvres enflamment l'album quand il le faut, notamment sur cet "Hydroman Vs. that Sea" aux fulgurances sludge qui envoient Kasan frayer avec les cadors de sa catégorie musicale.
Très classe et donc dans la lignée de ce qu'est la conclusion logique de ce Drown avec "Float", soit la réponse sensorielle au morceau-titre du début et une fin qui boucle la boucle dans le même état d'esprit que celui évoqué dans les premières lignes, l'immersion sonore en plus au sein d'un univers très loin d'être insignifiant bien que peu original sur la forme. Comme quoi le fond prime encore...
PS : l'album est disponible en téléchargement "pay what you want" juste ci-dessous.