Kaizen : Sink Métal en plomb massif, Kaizen ne fait surement pas dans la dentelle. Sink déferle à vive allure, de manière brutale, avec des sonorités proche de Kill II This, Kevorkia ou même Meshuggah. "Time & tide" commence lentement sur une douce intro, un peu lugubre, vite recouverte par des guitares sur-saturées et un comportement martial que l'on retrouve dans Fear Factory ou Sybreed, affirmant un mélange des genres, le groupe prélève au death, au trash et au hardcore. Chant puissant et imperturbable, que ne renierait pas God Forbid, des guitares version apocalyptique parfois, le déluge rythmique de "Solitude in misery", ou le solo un peu enflammé du titre précédent, basse caverneuse, claquant à chaque note, collant à la grosse caisse avec avidité par exemple sur "Walls divided", Kaizen tabasse, au premier sens du terme.
Sink comporte 11 titres qui sont autant de marteaux-piqueurs, à l'image des The eleven unbeatable de Superbutt, mais ici dans un registre autrement plus thrash. Malgré le fait que Kaizen ne prend pas ses guitares avec des pincettes et distille des riffs plutôt corrosifs, il se dégage un certain groove de "Two faces", guitares enflammées, palm-muting assassin, chant rageur, l'ensemble reste massif et distribue des claques à tout va. Se laissant aller à un death assez binaire sur "Gangrene", le groupe se rattrape sur "Descending" et son piano magique, laissant place à un"Quicksand" très mouvant, très aggressif et efficace au possible tout comme l'excellent "Disassembly".