Iron Maiden - The book of souls: live chapter "Quoi, encore un live d'Iron Maiden ?" Et oui, je t'entends tousser derrière ton écran. En même temps, tu n'as pas tort : le groupe britannique, fer de lance de la NWOBHM, légende du heavy métal et machine à riffs a, depuis quelques années, pris le pli de proposer un live résumant plus ou moins fidèlement la tournée qui a suivi la sortie du dernier album studio en date (en l'occurrence, The book of souls). Il faut s'y faire, c'est comme ça. En même temps, les gars ne font pas semblant quand il s'agit de tourner à bord d'Ed Force One dans 36 pays à travers 6 continents pour un total de 117 concerts afin d'honorer leur dernier disque. Alors autant garder un petit souvenir avec The book of souls: live chapter, n'est-ce-pas ?

Plus qu'un album live, il s'agit plutôt d'une compilation de morceaux joués en public (et probablement retouchés en studio) et enregistrés au quatre coins du monde. De Sydney à Dublin, de Buenos Aires à Montréal (on entend Bruce Dickinson introduire le morceau "Children of the damned" en français, maigre consolation pour le fan ne comprenant que la langue de Molière car aucun morceau de l'unique concert français de la tournée n'a été retenu), Iron Maiden régale avec quinze morceaux (dont six piochés dans leur dernière production studio) sur deux CDs ou trois LPs. L'auditeur en a pour son argent, la Vierge de Fer ne lésinant pas sur les morceaux longs et riches en riffs et mélodies.

Le die-hard fan regrettera l'absence de certains classiques du style "2 minutes to midnight" ou "Hallowed by thy name", mais les hits comme "Fear of the dark", "The trooper" ou "The number of the beast" sont bien de la partie. Comme le disque est un "quasi" best of, les versions qui ont été choisies sont interprétées à la perfection, même si les enchaînements en pâtissent. Mais qu'importe, car les duels de guitares sont exquis, la voix de Dickinson est reconnaissable entre mille (même si avec le temps, elle est peut-être plus perfectible) et le basse/batterie est toujours aussi mastoc. Qu'on adore ou qu'on déteste, on ne peut que reconnaître le gros niveau technique des six musiciens.

Quoi qu'on en dise, Iron Maiden est une institution, un des derniers représentants de la vieille garde heavy métal qui aura connu un succès monstre dans les 80's, un gros coup de mou dans les années 90 pour retrouver une aura incontestable depuis le début du nouveau millénaire. Bien évidemment, The book of souls: live chapter n'est pas LE skeud indispensable de la riche discographie du groupe, mais il a le mérite d'exister pour laisser une trace sonore d'une tournée à succès (les chiffres vertigineux relayées sur la page Wikipédia de la tournée en témoignent). En définitive, ce disque est indispensable pour le fan collectionneur, divertissant pour l'amateur du genre, et complètement inutile pour le réfractaire du style. Logique implacable. Scream for me W-Fenec reader !!!