ink city ep Dès les premières secondes chantées, la comparaison s'impose, Lena est la petite cousine française de Sandra Nasic ! Enfin, celle de la Sandra qui chantait dans Guano Apes, pas celle qui en solo fait un truc plus pop-électro où elle a échangé son énergie brute contre un compte en banque mieux garni. Et comme Tamoto (le combo formé par les zicos de Guano Apes) n'est pas franchement excitant non plus, je ne vais pas me plaindre si Ink City ressemble beaucoup au défunt combo allemand. Par le chant plus que par la musique mais Lena a une telle présence qu'il est difficile de faire abstraction, elle doit aussi apprécier Skin (Skunk Anansie) car un tel dynamisme, une telle débauche d'énergie au micro couplée avec une voix plutôt douce mais qui sait se faire plus agressive, c'est extrêmement rare. Signé Francis Caste, le son est bien sûr excellent, il allie puissance et finesse, chaque instrument ressort à son avantage (petit solo de guitare, belles lignes de basse, ...) et les sonorités sont très travaillées, visiblement emballé par le projet le producteur a même joué quelques riffs et apporté sa voix en renfort (sur la fin de "Baku").
Ink city EP ne contient que 5 titres mais ils permettent de faire un rapide tour d'horizon du talent du groupe avec un "Claws" qui enfonce le clou dès le début (le morceau était déjà sur la démo Awake in exile), un "Crossroads" et un "Slappy" assez orientés Fusion, un "Baku" plus sensible et mélodique et un "Neverending way" qui en conclusion présente une synthèse de tous leurs atouts. Bref, Ink city est l'excellente surprise de la fin d'année 2007, on attend maintenant du quatuor qu'il confirme au niveau supérieur, ils en ont largement le potentiel.