Ill Nino : One nation underground Ill Niño a repris du poil de la bête ! Certainement pas convaincu que le lissage de leurs titres soit bénéfique (en terme de vente...), les revoilà avec un opus bien plus proche de Revolution revoluciòn ! Les I will strike back de "My resurrection" ne sont donc pas des paroles en l'air et le titre est plutôt bien choisi, d'ailleurs One nation underground n'est-il pas non un aveu ? D'une certaine manière, on peut le comprendre comme le choix artistique d'un groupe qui s'est laissé tenté par une aventure plus commerciale qui n'était finalement pas à leur portée... L'autre lecture est bien entendu plus politique, ce n'est pas un hasard si les initiales donnent ONU... Même si les textes restent assez terre à terre... Retour aux sources et donc à l'espagnol, trés discret sur Confession, il est ici présent sur presque tous les titres, seuls "What you deserve" et "Turns to gray" sont entièrement en anglais (et le court "Barely breathing" est anecdotiquement instrumental), ce choix n'est pas pour me déplaire, les sonorités hispaniques étant trés agréables et redonnent son identité première au combo. Et avec ça, Ill Niño nous remet quelques couches de breaks de grattes latines du plus bel effet, alors ça peut sembler "facile" désormais, mais couplés avec les percus, ça donne beaucoup de relief à certains passages ("This is war", "De la vida", "All I ask for"). Quand tout le groupe laisse retomber la pression pour se poser un peu, on obtient de trés beaux titres comme "Everything beautiful" ou "My pleasant torture", qu'ils sont romantiques ces latins ! Mais Ill Niño reste un groupe de métal et c'est bien pour leur côté véner qu'on les apprécie et si dans le bourrinage intensif, ils se perdent parfois à en faire trop ("What you deserve"), ils arrivent bien souvent à bien doser leur agressivité et à y incorporer des petites mélodies qui aérent le tout pour le rendre ultra-digeste ("This is war", "In this moment", "Violent saint"...).
On est maintenant bien habitué au son et au style Ill Niño et avec One nation underground, on les sent de nouveaux sur de bons rails !