ICO - Controverso Si un soir tu as mal à la tête, surtout n'écoute pas Controverso, le deuxième méfait sonore d'I.C.O. Jamais. Vraiment. Non mais sérieusement, c'est un conseil d'ami. Ne nous remercie pas, ça nous fait plaisir. Parce que tu peux te dire qu'on exagère, c'est pas impossible en même temps, mais sache qu'on expérimente nous-mêmes les effets des disques que nous chroniquons, notamment les dommages collatéraux qu'ils peuvent occasionner de temps à autre. Et là, on te le confirme, pour faire court : c'est du brutal. [W-Fenec reconnu d'utilité publique par le Ministère de la Santé].
Pour cerner un peu ce que fait I.C.O, il suffit d'enfourner la galette dans le mange-disque et d'appuyer sur play. Là, normalement, on se prendre une énorme déflagration en travers de la figure. Pas le temps de s'asseoir confortablement que déjà "Reflections" nous laboure déjà les tympans à coup de hardcore 50% déstructuré, 50% épileptique, 300% corrosif. Un chant gueulard, quelques vociférations à tendance black metal (pas une réussite d'ailleurs), une section rythmique qui en met partout (mais alors, vraiment partout.), on prévient les âmes sensibles, ce groupe-là n'est certainement pas là pour faire du tricot. Adeptes du pilonnage systématique primaire, les Italiens foncent droit dans le tas, vomissant leur haine dans les micros pendant que les riffs s'entrechoquent joyeusement pour faire fumer les amplis et nous piétiner les vertèbres.
"Oxygen" et "Controversial", poursuivent dans la même veine. Zéro concession, on matraque à l'aveugle et on pose les questions après (toutes ressemblances curieuses avec une quelconque police est évidemment purement fortuite.). Et tant pis pour ceux qui seront ici pris entre le marteau et l'enclume, et du coup dans l'impossibilité d'échapper à la séance de torture auditive, le groupe ébrèche les tympans, déchire les membranes auditives et poursuit consciencieusement son entreprise de démolition sonore. Résultat : ça va vite, très vite, ça frappe fort, très fort et rien n'y fait, le gang italien n'est pas vraiment décidé à ralentir la cadence. Sorte de Converge velu passé au mixeur death/grind/black avec quelques poils de Dillinger Escape Plan, I.C.O verse dans la sauvagerie métallique sans nom ("Science", "Magic") et passe en mode boucherie avec "Sound" puis "Colors". Il y en a un peu plus, ils nous le mettent quand même et enfoncent un peu plus le clou avec "There", huitième et dernier titre de cet album qui balance la tripaille par fûts entiers. Brutal.