Housebound - Winter Blow 1 dose de (attention on respire un bon coup) neo-groove-hardcore-metal-punk + Dirty8 (l'écurie de S-Core, Sikh, Superbutt...) + un cinq majeur strasbourgeois qui en a dans les riffs x 2 segments d'un même album (on explique les détails plus bas) = grosse tuerie metal hardcore frenchy à l'arrivée. 6 titres et pas un de plus, une bonne demi-douzaine de bastos métalliques qui nous arrivent en pleine gueule, le Housebound nouveau se divise en deux volumes (le premier dévoilé au printemps, le second cet automne) et de fait, ne piétinera pas les conduits auditifs de son auditeur, une fois mais deux. A l'option boucherie "il y en a un peu plus je vous le mets quand même", les HSBND (oui c'est plus court comme ça... quoique), sont repartis avec la caisse. En même temps, à coups de torgnoles HxC punk bien groovy comme "Hawks & doves" ou "Speak less, say more", ils avaient autant d'arguments à faire valoir qu'un Jack Bauer seul mais armé jusqu'au dents face à vingt cinq terroristes pas contents (la prochaine, on la fait en slam ?). Winter blow, c'est le nom de la bestiole, débarque donc dans les tanières armés d'un simple six coups, mais le doigt sur la gâchette, prêt à flinguer d'abord et poser les questions après. Surtout quand ça joue vite à l'image du frénétique "Good to go" ou que ça respire l'urgence en distribuant les (par)paings avec une constance des plus remarquables. Ils sont comme ça les Housebound : professionnels et méthodiques dans le matraquage auditif. Et comme l'efficacité est au-rendez vous (implacable "The great society"), difficile de trouver à redire. Net et sans bavure, la rage en plus, le combo s'enquille un petit "Channel n°5" dans les écoutilles histoire de faire parler les mélodies, sans jamais oublier de gueuler un peu dans le micro histoire de démontrer qu'il n'est pas non plus là pour faire de la broderie. Et du coup, que ce soit au niveau des compos, acérées, comme de la prod, bien ronde, on pense pas mal à un mix intelligent de S-core en moins salement violent et de Sikh en plus bourrin dont le résultat serait venu se colleter avec un "X-Vision" en mode punk affamé. En clair, ça sonne "Dirty8 style" et c'est donc compact, puissant et ravageur ("Dear whoever"), parfois un peu trop homogène à la longue, mais ce n'est pas plus mal... et surtout ça évite les mauvaises surprises. Puis tant que ça reste dans la famille hein... Verdict : après 4 ans de silence discographique, la première partie du retour aux affaires des Strasbourgeois est une solide réussite. La suite, ce sera Summer swing et elle est déjà dans le viseur. Que cela soit dit : 2010 sera l'année Housebound ou ne sera pas.