Né en 2002 dans le Sud de la France, le quintet Hord officie dans un style métallique résolument moderne et éclectique, entre cyber, thrash, groove, math, prog et djent, aux influences allant de Soilwork à Textures en passant par Mnemic, Sybreed ou Strapping Young Lad. Un premier album voit le jour en 2006 sous le titre Reborn of Chaos et permet au groupe de faire ses premières armes avant de passer à l'étape suivante avec The waste land (2010), pour lequel il signe chez le jeune label hexagonal qui monte : Send the Wood Music (Civil War, Spinning Black Circle...). Cet effort est un un concept album, musical, textuel et visuel, centré sur la thématique de l'anéantissement et la fin du monde, divisé en 3 chapitres pour lesquelles les frenchies s'attachent les services de divers musiciens et créateurs graphiques parmi lesquels David Sandberg, Jochem Jacobs (Textures), Jakob Arevarn, David Lundmark, Colin Vauthier ou Par Olofsson (collaborateur de Cult of Luna notamment).
Deux ans plus tard, après avoir notamment tourné aux côtés de groupes majeurs comme Fear Factory, Sepultura, Punish Yourself, Sybreed ou Black Bomb A, Hord remet le couvert pour un troisième opus : The book of Eliot, lequel paraît au printemps 2013, toujours via Send the Wood Music.
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Liens pour Hord
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Hord discographie sélective
lp :
The book of Eliot
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Liens Internet
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Biographie > La Hord(e) sauvage
Hord / Chronique LP > The book of Eliot
Après deux occasions ratées et pourtant autant d'albums plutôt remarqués sur la scène métallique hexagonale, revoici la Horde montpelliéraine qui vient tambouriner à la fenêtre du terrier avec son troisième effort : The book of Eliot. Laquelle progéniture a vu le jour, comme la précédente par le biais d'un label frenchy indépendant de plus en plus incontournable j'ai nommé : Send the Wood Music (Gnô, Hardbanger, Spinning Black Circle...), et qui, dès les premières secondes, annonce du lourd catégorie metal alternatif qui va pulser dans les éprouvettes avec son alliage particulièrement addictif d'influences djent, métalliques et progressives...
Impression qui se confirme dès l'introductif "Analepsis" : le décor est posé, les arrangements laissent entrevoir la tonalité générale de l'album et la mécanique vocale se met déjà en action alors que l'arsenal métallique se dégourdit encore les riffs... avant de laisser la place à un "Confession" qui met en branle les turbines de l'usine Hord. Rayon production, c'est impeccable, niveau créatif, c'est à la fois classieux et inspiré voire même légèrement innovant si l'on compare avec la production francophone actuelle. Un mélange de puissance brute de décoffrage et de mélodies ardentes mais qui ne font pas que verser dans la sauvagerie âpre, le groupe fait l'étalage d'un savoir-faire assez irréprochable mis en exergue par des ambiances particulièrement travaillées ("The sleepless journey"). On valide.
Une maîtrise redoutable mise au service d'une créativité et d'un propos qui ne triche jamais avec ses arguments sonores et trébuchants, Hord la joue guerrière avec un "At the gates" tout en virulence acerbe, en évitant soigneusement les clichés d'un métal bourrin ou marshmallow calibré pour les masses, et s'offre même un climax et quelques breaks de premier choix. On monte en pression et les Montpelliérains sonnent l'heure des bonhommes avec "Landscape with the fall of Icarus" pour lequel le quintet sort donc la grosse artillerie. Puissance de feu foudroyante, lessiveuse métallique activée et les vocaux qui balancent la tripaille. Ca ne rigole plus, mais alors plus du tout. Et si le groupe ménage quelques passages un peu plus mélodiques, histoire de ne pas verser dans la monolithique bêta, ça cogne pas mal et ça ne fait vraiment pas semblant ("The unwaverings").
Parce que The book of Eliot est plutôt du genre alpha (et parvient jusqu'à l'omega sans la moindre faute de goût), la preuve avec l'excellent "On collision course", qui témoigne de toute la qualité d'un groupe capable d'alterner, douceur et violence, éruption de rage et expression mélodique, sans jamais sacrifier sa cohérence ou son équilibre créatif. Un sentiment encore une fois confirmé des morceaux du très gros calibre d'un "Unleash the hermod" (séance de démolition live assurée), ou d'un "Kindermord" aux textures progressives et sauvages plutôt très modernes. Et ce n'est pas l'ultime "What the thunder said" qui viendra abaisser le niveau d'excellence général d'un album quasi irréprochable de bout en bout. Classe.