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A la base ce sont Richard et Cédric, potes au lycée, qui fondent un groupe du côté de St-Quentin dans l'Aisne, puis en 1997, un nouveau guitariste et un nouveau bassiste entrent dans le groupe, Christophe alors à la guitare passe lui au chant. Ils enregistrent alors un CD démo éponyme qui comprend 6 titres. C'est cette démo qui va servir à promouvoir le groupe et à ce qu'ils se fassent repérer. Ils le sont notamment par une assosiation qui veut promouvoir des groupes picards, 3 groupes sont choisis et ils en font partie. Ils récupèrent ainsi des subventions pour autoproduire leur album. La qualité de la démo leur avait ouvert pas mal de portes, dont celles de Stéphane Buriez qui s'occupe de l'enregistrement en mai 99. Les prises terminées, ils passent la frontière avec le matos pour aller jusqu'au Studio Impuls où sévit Stephan Kraemer qui mixe tout ça durant le mois de juin 99. Les deux lions des Flandres que sont Stéphane Buriez et Stephan Kramer sont donc responsables de l'énorme son des Hertz (et un peu moins du Silence), les deux lascars seront, dans le futur, amenés à travailler ensemble et c'est sans nul doute qu'ils vont faire très mal, là le You! Machine est un sacré pavé balancé dans la mare des productions européennes.

Musisoft via son label Furia Records s'empresse de signer le groupe pour une distribution nationale. L'album sort en France le 13 décembre 1999 et reçoit les louanges de la critique qui n'hésite pas à surnommer le groupe les "Pantera français". Le gros son arrive jusqu'aux oreilles de Wet Music qui prend les Hertz and Silence sur le Wet Tour en juin 2000, aux côtés de Clearcut et Artsonic. Musisoft ayant des problèmes financiers, le groupe passe chez M10 sous son propre label... En novembre, M10 ressort l'opus en digipak et va le rendre disponible partout en Europe, au Canada et même au Japon. Pendant ce temps-là, Hertz and Silence continuent d'arpenter les scènes où ils se livrent sans compter. Les Hertz sont de retour en studio au printemps 2001, toujours aux LBLAB, toujours avec Stéphane Buriez, et là ils produisent leur deuxième énorme album qui sort le 21 novembre 2001 à travers toute la France via Next Music. S'enchaîne logiquement une tournée qui après un pré-chauffage à l'Aeronef de Lille va les refaire visiter la France début 2002.

Christophe ayant décidé de quitter le groupe, il est actuellement en stand-by, chacun ayant de nombreuses occupations.

Interview : Hertz and Silence, Hertz interview

Hertz and Silence / Chronique LP > Biounlogical

Hertz and Silence : Bio[un]logical Après un premier album salué par la critique et le public, les Hertz and Silence sont de retour, l'heure de la confirmation est arrivée et d'entrée de jeu, on est ébahi par la qualité de l'objet digipak, la grande classe. Mais c'est quand même par le son qu'il faut juger un groupe et là encore, on peut être étonné. La production est énorme, les ricains peuvent bosser dur pour reprendre leurs distances, ça sonne lourd et propre et pourtant c'est de l'indé... Côté compositions, le groupe s'est concentré sur la puissance des riffs et des rythmes plus que sur leur vitesse d'éxécution, le tout est alourdi, saccadé ("Lost" ou "37 sec"), il a même abandonné pas mal de solos (soli pour les puristes) comparativement au premier opus. Du côté de la batterie et de la basse, ça ressemble toujours plus à une entreprise de démolition ("I am") qu'à un champ de tulipes, mais ce n'est pas pour autant simplement "bourrin", c'est énormément travaillé ("Animal"). Pour ce qui est du chant, il alterne toujours français et anglais, perdant un peu de crédibilté sur les parties en français qui ne semblent pas toujours très inspirées comme sur le refrain de "Déchiré" alors qu'en anglais, il n'y a rien à redire, c'est dommage... Ce qui se dégage au final, c'est une impression de plus grande maîtrise des instruments et l'envie de créer des ambiances pesantes au lieu de tout fracasser sans trop réfléchir, les passages calmes agrémentés de samples sur "Keep in step", avec Arno de No Flag en guest, ou le sublime instrumental qui clôt l'album tracent peut-être les lignes directrices de l'avenir musical d'un groupe qui a su s'imposer et rester sur le devant de la scène métal.

Hertz and Silence / Chronique LP > You! Machine

Hertz and Silence : You! Machine Hertz and Silence fait dans le Power Metal, le catalogage en règle les place au rayon Pantera, mais un Pantera teinté de Fear Factory ou de Machine Head des débuts (raaah, les harmoniques artificielles...). Côté français, et pour citer un groupe qu'on connaît bien, c'est du côté de Bordeaux et d'Oversoul qu'il faudrait tendre l'oreille.
Du power métal, donc du gros son métal et beaucoup de power, ce qui nous envoie les 10 titres dans la face en 35 minutes, on ne traîne pas en route, c'est parti !
Une intro batterie entendue depuis le fond d'une arrière salle de café un samedi soir pluvieux, voilà comment commence "Loaded guns", petit clin d'oeil à leurs débuts certainement mais maintenant et rapidement, on passe au gros gros son. Ca fait du bien... "F@ke sensations.com" s'affirme contre l'amour virtuel offert à travers les machines, contre la technologie futuriste qui brise les rapports humains, à l'écoute, les rapports sont plutôt physiques... Le discours des Hertz and Silence n'est pas en faveur des "Applied sciences", les gros riffs s'attaquent au clonage, sans faiblir, ça tape, jusqu'à ce que la voix vienne se poser pour calmer un peu les grattes, c'est alors la ryhtmique basse/batterie qui s'énerve (enfin, qui s'énerve encore plus...). Malgré des textes qui traitent beaucoup des machines, ce n'est pas un concept album, et il a été écrit avant le Re/Manufacture des Fear Factory, simple coïncidence donc... Arrive "Sors des limites" seul titre en français qui mérite donc une mention spéciale , o) On peut faire du power métal en français !!! Ce n'est pas interdit, c'est pas pour autant que ça passera à la radio dans nos chers quotas mais ça fait toujours plaisir au public de comprendre les paroles... Côté musique, les cordes se plient au bending, les riffs qui servent de pont nous baladent du début à la fin, les back vocals, les breaks, tout est bien fignolé, presque trop ! Enchainement terrible avec "7 deadly sins" qui sonne comme un hymne tant le refrain est fait pour le public "For seven, for seven, for seven, seven deadly sins..." et des beaux riffs lancinants pour relancer la machine... Dommâge que les couplets chantés couplés avec des harmoniques artificielles soient un peu en-dessous... Tu es une machine, faut-il le rappeler, alors bienvenue à l'usine, une usine bâtie avec des monstrueux murs de batterie (enfin, plus monstrueux que le reste du temps...) où les guitaristes se mettent encore en évidence, "You! Machine", les Hertz brisent le Silence sur la question... On continue avec "Never ending sleep", du power métal typique, on s'habitue... Et vient un instrumental de transition "System failure"qui a la particularité de faire la part belle aux ... machines ! Mais pas dans le texte hein ! Seulement via des samples... Des samples toujours aussi bien placés sur "Supervision" ou le Big Brother des Hertz and Silence, avec une superbe voie par moment..., mais les astuces ryhtmiques et les parties vocales qui suivent semblent déjà entendues, la machine s'essouffle un peu... Enfin "Final step" montre aussi que l'album est très très homogène, peut-être trop... Mais avec pas mal de power et du gros métal, ça fait un sacrément bon album de power métal !