Hertz and Silence : Bio[un]logical Après un premier album salué par la critique et le public, les Hertz and Silence sont de retour, l'heure de la confirmation est arrivée et d'entrée de jeu, on est ébahi par la qualité de l'objet digipak, la grande classe. Mais c'est quand même par le son qu'il faut juger un groupe et là encore, on peut être étonné. La production est énorme, les ricains peuvent bosser dur pour reprendre leurs distances, ça sonne lourd et propre et pourtant c'est de l'indé... Côté compositions, le groupe s'est concentré sur la puissance des riffs et des rythmes plus que sur leur vitesse d'éxécution, le tout est alourdi, saccadé ("Lost" ou "37 sec"), il a même abandonné pas mal de solos (soli pour les puristes) comparativement au premier opus. Du côté de la batterie et de la basse, ça ressemble toujours plus à une entreprise de démolition ("I am") qu'à un champ de tulipes, mais ce n'est pas pour autant simplement "bourrin", c'est énormément travaillé ("Animal"). Pour ce qui est du chant, il alterne toujours français et anglais, perdant un peu de crédibilté sur les parties en français qui ne semblent pas toujours très inspirées comme sur le refrain de "Déchiré" alors qu'en anglais, il n'y a rien à redire, c'est dommage... Ce qui se dégage au final, c'est une impression de plus grande maîtrise des instruments et l'envie de créer des ambiances pesantes au lieu de tout fracasser sans trop réfléchir, les passages calmes agrémentés de samples sur "Keep in step", avec Arno de No Flag en guest, ou le sublime instrumental qui clôt l'album tracent peut-être les lignes directrices de l'avenir musical d'un groupe qui a su s'imposer et rester sur le devant de la scène métal.