Hertz and Silence fait dans le Power Metal, le catalogage en règle les place au rayon Pantera, mais un Pantera teinté de Fear Factory ou de Machine Head des débuts (raaah, les harmoniques artificielles...). Côté français, et pour citer un groupe qu'on connaît bien, c'est du côté de Bordeaux et d'Oversoul qu'il faudrait tendre l'oreille.
Du power métal, donc du gros son métal et beaucoup de power, ce qui nous envoie les 10 titres dans la face en 35 minutes, on ne traîne pas en route, c'est parti !
Une intro batterie entendue depuis le fond d'une arrière salle de café un samedi soir pluvieux, voilà comment commence "Loaded guns", petit clin d'oeil à leurs débuts certainement mais maintenant et rapidement, on passe au gros gros son. Ca fait du bien... "F@ke sensations.com" s'affirme contre l'amour virtuel offert à travers les machines, contre la technologie futuriste qui brise les rapports humains, à l'écoute, les rapports sont plutôt physiques... Le discours des Hertz and Silence n'est pas en faveur des "Applied sciences", les gros riffs s'attaquent au clonage, sans faiblir, ça tape, jusqu'à ce que la voix vienne se poser pour calmer un peu les grattes, c'est alors la ryhtmique basse/batterie qui s'énerve (enfin, qui s'énerve encore plus...). Malgré des textes qui traitent beaucoup des machines, ce n'est pas un concept album, et il a été écrit avant le Re/Manufacture des Fear Factory, simple coïncidence donc... Arrive "Sors des limites" seul titre en français qui mérite donc une mention spéciale , o) On peut faire du power métal en français !!! Ce n'est pas interdit, c'est pas pour autant que ça passera à la radio dans nos chers quotas mais ça fait toujours plaisir au public de comprendre les paroles... Côté musique, les cordes se plient au bending, les riffs qui servent de pont nous baladent du début à la fin, les back vocals, les breaks, tout est bien fignolé, presque trop ! Enchainement terrible avec "7 deadly sins" qui sonne comme un hymne tant le refrain est fait pour le public "For seven, for seven, for seven, seven deadly sins..." et des beaux riffs lancinants pour relancer la machine... Dommâge que les couplets chantés couplés avec des harmoniques artificielles soient un peu en-dessous... Tu es une machine, faut-il le rappeler, alors bienvenue à l'usine, une usine bâtie avec des monstrueux murs de batterie (enfin, plus monstrueux que le reste du temps...) où les guitaristes se mettent encore en évidence, "You! Machine", les Hertz brisent le Silence sur la question... On continue avec "Never ending sleep", du power métal typique, on s'habitue... Et vient un instrumental de transition "System failure"qui a la particularité de faire la part belle aux ... machines ! Mais pas dans le texte hein ! Seulement via des samples... Des samples toujours aussi bien placés sur "Supervision" ou le Big Brother des Hertz and Silence, avec une superbe voie par moment..., mais les astuces ryhtmiques et les parties vocales qui suivent semblent déjà entendues, la machine s'essouffle un peu... Enfin "Final step" montre aussi que l'album est très très homogène, peut-être trop... Mais avec pas mal de power et du gros métal, ça fait un sacrément bon album de power métal !
Chronique LP / You! Machine
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