Formé en 2009, Henriette B a pris le temps pour sortir son premier EP (en 2014) mais enchaîne avec un nouveau format court en 2016 : Tales of reality, digipak classe pour ce six coups du gang de Tavannes (oui, le nom du bled est rigolo, c'est en Suisse). Derrière Henriette B ne se cache pas une mamie tricoteuse mais des métalleux option growl qui défonce. Les riffs n'ont de cesse de trifouiller les chairs, le chant est constamment dans l'agression et les rythmiques ne font que tabasser. A part de rares passages (comme la fin de "The other side" ou les éclaircies guitaristiques de "Visions"), Tales of reality est en mode baston du début à la fin et ce n'est pas forcément une bonne chose car avec un chant qui ne sort pas de sa ligne, l'ensemble n'arrive pas à casser la monotonie qui s'installe. Avec davantage de breaks tranchés et des variations dans les sons, Henriette B gagnerait en relief, le groupe en est largement capable ("Utopia") mais n'a pas fait ce choix préférant étaler toute sa puissance de feu. Ca plaira forcément à certains mais personnellement, je reste sur ma faim.