Headcharger - Hexagram C'était quand le dernier mauvais album d'Headcharger ? Ah bah, ce n'est jamais arrivé et pourtant, cet Hexagram, c'est quand même leur sixième et rares sont les groupes à pouvoir sortir autant de disques et surtout autant d'un gros calibre. Sans quitter le giron du stoner rock qui allie puissance et mélodies, Headcharger est encore plus catchy.

Chaque titre est un exemple d'efficacité mais un des meilleurs est "Dirty like your memories" avec son riff rapide cassé par un chant ultra fédérateur qui prend le dessus pendant que les instruments se réorganisent pour faire gagner en puissance le titre devenu un tube. C'est donc ultra efficace, accrocheur mais absolument pas simpliste. Headcharger a décuplé les idées pour se rendre adorables et nous harponner, le parlé/chanté de "Coming back to life", le rock à l'ancienne assez cool de "A long wait", le travail des guitares en général et celui en particulier de "Name your price" ou "Necronomicon", une intro fantastique de temps à autres ("The one you want to be"), des parties basse/batterie/chant assez marquées comme cet énorme break au coeur du pesant "The metamorphosis" ou l'enchaînement break/pont "à l'américaine" du nerveux "This is my crime". Tout en gardant de la puissance ("Gusty move"), les Normands cherchent toujours la mélodie imparable et le gimmick de gratte qui reste en tête ("Load the dice", "Feed our illusions").

Les deux bisons qui se fracassent le crâne pour savoir qui est le dominant semblent n'être qu'un reflet dans un miroir, comme si son meilleur ennemi et son meilleur contradicteur ne pouvait être qu'intérieur, Headcharger laisse s'affronter ses envies opposées (force et délicatesse) sans décider qui en sortira vainqueur. Le combat peut donc continuer. Yeah.