Headcharger - The end starts here Des corbeaux partout, fond rouge ou fond bleu, c'est le crayonné noir qui attire l'attention (signé ElvisDead), on est loin de la chaleur de Watch the sun dans l'image mais encore assez proche dans le son, les Headcharger n'ayant pas changé leurs guitares d'épaule. Rock N Roll grave burné hésitant entre l'option stoner désertique et l'option pluie acide, les Caennais ne se contentent plus de botter le cul des (devenus) molassons Queens Of The Stone Age ("The end starts here" ravive même le son de Kyuss), ils vont désormais également jouer plus au Nord sur les terres brumeuses d'Alice In Chains quand ils se calment ("Harvey Keitel's syndrom" -la suite de "Bill murray's syndrom" ?-, "Something someone") rappelant au passage leur intérêt pour la scène grunge par un clin d'oeil dans le nom d'un titre ("I hate myself and I want you back" qui n'a pas grand chose d'autre de Nirvana). S'ils sont excellents, ces morceaux tout en délié avec arpèges et chant dédoublé ne sont pas légions, nos cowboys du pas si far west préfèrent garder le pied à fond sur la pédale de disto et mouliner des riffs bien gras. Pour pimenter l'ensemble, on a le choix entre une belle couche de chant lourd pour le contraste ("Breathe out"), l'harmonica de Philippe Gehanne ("Would you ?"), du solo aux accents seventies en veux-tu en voilà ("The gambler"), un ami chargé de mixage qui vient chanter quelques mots (Guillaume de 64 Dollar Question), bref pas de quoi s'ennuyer une seule seconde !
Le (hard ?) rock gras made in France est en pleine forme, et si la fin commence ici, c'est que ce n'est que le début, alors tant mieux.