Hatebreed - The divinity of purpose Tu veux une définition de ce qu'est la base du metal hardcore moderne en 2013 : demande Hatebreed dans ton moteur de recherche, checke le tube et c'est réglé. Tu auras de l'ultra-standardisé, moyen de gamme et sans option. Mais avec Jamey Jasta dedans. Frondeur, ultra-déterminé comme à son habitude mais - et c'est évidemment là son défaut majeur - d'une simplicité infantile, limite bas du front, The divinity of purpose joue la carte du HxC simplissime. Portés par une ferveur toujours aussi contaminatrice (ça au moins on ne pourra pas leur enlever), les natifs de la côte Est distribuent les parpaings punk hardcore comme d'autres enfilent les perles. Et le font en annonçant directement la couleur, que ce soit avec "Put it to the torch", "Honor never dies", "Before the fight ends you", soit des titres qui se suivent, s'empilent et délivrent leur quota syndical de punchlines musculeuses et autres petites friandises testostéronées.
Prévisible au riff près ("The langage", "Nothing scars me"), le groupe respire la harangue, envoie une pelletée de plans bien vigoureux désencrasser la tuyauterie, deux trois sacoches rageuses et suffisamment de caillasse métallique pour butiner les enceintes avec une efficacité redoutable. Mais n'invente strictement plus rien ("Bitter truth", "The divinity of purpose"). Bon ça à la limite passe encore, mais cloner les morceaux d'albums en albums et faire glisser ça comme papa dans maman en espérant que personne ne va remarquer le subterfuge, franchement c'est un peu du foutage de gueule. L'avantage, c'est que l'on pourra bientôt copier-coller les chroniques du W-Fenec d'un album d'Hatebreed à l'autre en changeant la pochette. Pratique à l'heure de la recherche de compétitivité et de rentabilité des entreprises françaises même si cela ne nous concerne donc pas. Quoique niveau démolition peut-être...