hatebreed : supremacy Comparer un album ou un groupe à un rouleau compresseur est chose courante, surtout quand la musique est lourde et vous aplatit par terre sans vous laissez la moindre chance... Et bien, devine quoi, ce nouvel opus d'Hatebreed n'est pas un simple rouleau compresseur, c'est un putain de rouleau compresseur inarrêtable !!! A part les quelques secondes de calme qui servent d'intro au premier titre, "Defeatist", il n'existe aucun moment de relâche durant la trentaine de minutes de Supremacy. Pas le temps donc de leur contester (la suprématie, même si dans le contexte, il s'agit d'atteindre sa propre suprématie...) ni même d'essayer de l'ouvrir tant on se prend de riffs et de roulements en travers des mâchoires... Ceux qui aiment ça (et ils sont nombreux), sont donc ravis... La bande de Jamey Jasta mouline sévère dans ta tronche sans s'arrêter, si ce n'est pas trop leurs habitudes de ralentir les tempos pour emballer les gonzesses, là, ils ne se reposent même pas sur quelques breaks ! Bon, si, il en y a quelques uns sur 1 ou 2 titres mais c'est peanuts, genre les grattes qui laissent vivre leur accord sur 3 secondes pour que Jamey insiste un peu (''Immortal enemies") et enfonce le clou sur son discours. Il a des trucs à dire le Jamey et ne se retient pas, aprés 4 pages de présentation de l'album et de remerciements aux fans lambdas, il explique le pourquoi du comment des titres avant de livrer les paroles : son évolution personnel, le hardcore, le combat perpétuel... Un tas de trucs qui expliquent pourquoi il a toujours autant d'énergie et de rage. Musicalement, ça reste du HardCore qui débroussaille (du basique comme "Horrors of self" ou plus élaboré "Give wings to my triumph") et par moment, ça blast de façon plus métallique, le chant me rappelant celui de Max Cavalera (ex-Sepultura, Soulfly) sur "Destroy everything" (les rythmiques et le son de gratte ne sont pas innocentes non plus...).
Hatebreed est en pleine forme, Hatebreed ne se repose pas sur ses lauriers, Hatebreed n'a pas succombé aux sirènes du métal-core, Hatebreed reste Hatebreed. Point barre à mine !