htray : worst times of decline Premier vrai album pour H-Tray, les 8 titres de Worst times of decline font mouche. En fait, seulement 4 titres sont nouveau par rapport à la démo précédente, on ne s'attardera donc pas sur eux, la chronique de Dreams of yesterday... Despair of today est là pour ça. Oeuvrant toujours dans la même veine brutal hardcore que Nostromo, aux pointes un peu dark, H-Tray renforce son style et sa force de frappe. Toujours ces guitares qui oscillent sur la corde raide, riffs incisifs, un peu plus relaxés cependant que précédemment, mais égaux à eux-mêmes, cette batterie qui plombe là où ça fait mal. La bio de H-Tray souligne qu'ils ont joués avec des groupes de carrures nationales tel que L'Esprit du Clan, l'inverse serait plus réaliste, EdC à joué avec des groupes de carrures nationales, dont H-Tray :-)
Attaque violente en entrée de jeu, H-Tray ne joue pas à la marelle, "Belch" commence les hostilités de manière plutôt abrupte, binaire, primale, l'attaque est assez directe et ciblée, le son un peu brouillon sur les guitares, mais H-Tray annonce d'emblée son terrain de jeu. Intro un peu apocalyptique, reste de diffusion radiophonique, "Worst times of decline" commence lentement, prend son temps pour s'enflammer, puis le riff taquin, assasin, de guitare commence son oeuvre maléfique sur un chant énervé au possible, puis nouvelle dimension mélodique, les guitares prennent de l'aise, le chant de l'ampleur et assène une mélodie brutal-hardcore, voir plus sombre à la Dark Poetry, le riff est suave, suintant, à la saveur rythmique indélicate et dérive sur un passage syncopé, qui s'achève brutalement.
"My own God" garde toujours la même précision millimétrée, cette attaque rythmique et le harcèlement du chant, qui enflamme ce titre. Les nouveaux titres de l'album sont moins sensibles au rythme, mais s'appuie plus sur le côté instinctif et vicéral, comme "My pride" dont le pont sonore est particulièrement subtil, -Hardcore love it or leave it-. Intro mélancolique, guitare plus rythmique que mélodique en contrepoint et un apège insidieux qui monte doucement puis tout s'embrase sur un chant enragé, passage plus introspectif avant une sublimation sonore, "Tongue" s'irradie, se syncope, bascule, prend le pari du binaire plus léger, plus subtil, plus aérien, plus phrasé, légèrement plus syncopé, étouffé, les guitares oeuvrant dans les trilles, le tout retombant dans un tempo plus marqué, plus régulier, plus monobloc, contrastant avec la prise de position précédente, la dynamique est saisissante et ravie l'audition.
Worst times of decline, avec 8 titres permettant plus d'aisance à H-Tray, dans l'agencement et le choix des titres, donne un meilleur aperçu de leur compositions et de leur énergie sonore. Il permet ainsi de redécouvrir les titres de Dreams of yesterday... Despair of today et la petite bombe de "Tongue". Brutal-Hardcore et énergie hallucinante, H-Tray propose là un album complet aux titires complémentaires, et comme le dit le dernier intervenant de l'album "Mais qu'est-ce que t'attends ? Va le dire à ta mère".