Le brexit aura divisé l'ile britannique au risque de créer des menaces pour les artistes "made in UK" qui auraient souhaité faire des "post covid European tour"... il leur faudra des visa car ils sont devenus des "english men in Europe". C'est le cas de The Grey, un trio de Cambridge qui a la particularité de faire du métal instrumental cérébral qui les positionne entre Tool et la scène de Sacramento dite "neo" de manière très réductrice. Il n'est donc pas étonnant d'avoir rencontré Charlie (guitare) et Steve (batterie), roadies sur la tournée de Will Haven en 2018 et lors des festivals d'été 2019 dont le Hellfest.
Ce qui frappe chez The Grey c'est cette maitrise des influences diverses comme le doom, le hard rock et les mélodies. L'auditeur pourrait tout à fait ne pas rentrer dans un disque instrumental mais The Grey arrive à construire ses titres pour en faire des épopées qui sont tout sauf linéaires. Tout comme sur le titre bonus leur première galette sur lequel le chanteur de Horseneck venait jouer des cordes vocales, nous retrouvons sur "Silent man" David Jakes & Anthony Paganelli qui démontrent que les Britanniques savent s'entourer et peuvent franchir le Rubicon et déserter un temps leur côté instrumental sans se compromette et feraient presque rougir certains groupes non instrumentaux rien qu'avec cette chanson. The Grey vient de signer un accord de distribution avec RipCords Records qui espérons le donnera la visibilité que ce disque mérite et nous espérons pouvoir un jour les voir sur scène en France.
Publié dans le Mag #47