The Grey

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The Grey / Chronique LP > Kodok

The Grey Kodok En tant que grand amateur de The Grey et de leur musique instrumentale, j'étais impatient de découvrir Kodok, le troisième album du trio, signé chez Majestic Mountain Records. Cet album est une véritable pépite qui déborde d'énergie brute, d'émotion et d'une réelle maturité artistique.

Kodok s'inscrit naturellement dans la lignée des deux premiers albums de The Grey, tout en ouvrant de nouveaux chapitres narratifs. Le groupe nous guide à travers un voyage complexe mais réconfortant, où se mêlent puissance, douleur et catharsis. Chaque morceau est une exploration profonde, une invitation à ressentir et à réfléchir.
L'album se distingue par ses multiples couches et textures sonores, offrant une composition tonale extrêmement variée. The Grey a su élargir sa palette sonore, créant une expérience d'écoute immersive et captivante. Les collaborations avec des artistes de renom tels que Grady Avenell de Will Haven, Ace de Skunk Anansie ou Ricky Warwick ajoutent une profondeur inattendue et une musicalité rafraîchissante. La présence de Grady sur le morceau "Sharpen the knife" apporte une intensité vocale qui se marie parfaitement avec l'instrumental puissant de The Grey. De même, Ace et Ricky ajoutent leur touche unique, enrichissant l'album d'une diversité sonore qui surprend et captive.

Kodok est conçu comme une œuvre séquentielle, avec un début, un milieu et une fin bien définis. C'est un voyage que l'on savoure du début à son terme, chaque morceau s'enchaînant avec fluidité. L'album a été enregistré, mixé et masterisé avec soin par Matty Moon et Dick Beetham, tandis que l'artwork, signé True Spilt Milk, complète parfaitement l'univers de l'album.

The Grey crée une musique instrumentale lourde, mariant la puissance brute de groupes comme Neurosis ou Karma To Burn à des thèmes profonds avec nuance. Chaque morceau est une démonstration de force et de subtilité, une véritable expérience auditive. La comparaison avec Will Haven est particulièrement pertinente, car The Grey parvient à capturer cette même intensité brute et émotionnelle dans leur musique.

The Grey nous offre avec Kodok un album riche et puissant. C'est une œuvre à découvrir absolument pour tout amateur de post-metal instrumental. Préparez-vous à être transporté par cette expérience musicale unique.

Publié dans le Mag #64

The Grey / Chronique LP > Dead fire

The Grey - Dead fire Le brexit aura divisé l'ile britannique au risque de créer des menaces pour les artistes "made in UK" qui auraient souhaité faire des "post covid European tour"... il leur faudra des visa car ils sont devenus des "english men in Europe". C'est le cas de The Grey, un trio de Cambridge qui a la particularité de faire du métal instrumental cérébral qui les positionne entre Tool et la scène de Sacramento dite "neo" de manière très réductrice. Il n'est donc pas étonnant d'avoir rencontré Charlie (guitare) et Steve (batterie), roadies sur la tournée de Will Haven en 2018 et lors des festivals d'été 2019 dont le Hellfest.

Ce qui frappe chez The Grey c'est cette maitrise des influences diverses comme le doom, le hard rock et les mélodies. L'auditeur pourrait tout à fait ne pas rentrer dans un disque instrumental mais The Grey arrive à construire ses titres pour en faire des épopées qui sont tout sauf linéaires. Tout comme sur le titre bonus leur première galette sur lequel le chanteur de Horseneck venait jouer des cordes vocales, nous retrouvons sur "Silent man" David Jakes & Anthony Paganelli qui démontrent que les Britanniques savent s'entourer et peuvent franchir le Rubicon et déserter un temps leur côté instrumental sans se compromette et feraient presque rougir certains groupes non instrumentaux rien qu'avec cette chanson. The Grey vient de signer un accord de distribution avec RipCords Records qui espérons le donnera la visibilité que ce disque mérite et nous espérons pouvoir un jour les voir sur scène en France.

Publié dans le Mag #47