gojira : the link Derrière l'arbre dessiné par Joe se cache une forêt de gros riffs surpuissants, de rythmiques insoutenables, de mélodies lourdes, le tout étant plus ou moins mélangé. Rien de trop surprenant pour qui connaît Terra incognita et c'est le seul petit reproche que pourrait leur faire quelques détracteurs : Gojira n'a pas trop évolué... Les autres (dont je fais parti !) se réjouiront du fait que Gojira fasse du Gojira ! Et puis il y a un peu de nouveauté avec "Over the flows" un poil "expérimental" qui nous rappelle les Biocide et aussi "Connected" une petite respiration faite d'instruments certainements traditionnels, des instrus (du même genre que ceux appréciés par Max) que l'on retrouve à la fin de "Remembrance", juste avant "Torii" plage calme et tranquille, reposante. Tout ce qui fait le charme de Gojira est là, des mélodies lourdes, pesantes qui se transforment en riffs sacadés supportés par des rythmes épileptiques ("Indians", "Inward movement"), des morceaux death à faire palir Napalm Death ("Wisdom comes"), et ce sentiment de toute puissance qui envahit l'auditeur qui adhère et se fond dans la musique de Gojira, comment ne pas se sentir fort en accompagnant "The link" ou "Embrace the world". Le chant de Joe s'apparente toujours à du "noir parler" ("black speech"), ses textes oscillent entre déclamation, incantation, verdict, exutoire et exorcisme. Les mots pèsent lourd et tombent aussi dru que les riffs et les coups de grosse caisse ("Death of me"). Je terminerais la chronique avec le dernier titre de l'album "Dawn", un monument de 8 minutes signé Alone and Tired (nom sous lequel se cache Mario qui a composé ce titre seul) qui a détroné "Space time" dans mon palmarés perso des meilleurs titres de Gojira, il n'y a pas de paroles mais des changements de rythmes qui donnent des frissons et installent une ambiance qui impose le respect. Tout à l'image de Gojira.