Projet parallèle de Christophe Godin (Mörglbl, Metal Kartoon...), virtuose de la guitare électrique en France et à l'international, Gnô publie son premier album, Trash deluxe en 2001. Le trio composé de Gaby Vegh à la basse et de Peter Puke à la batterie propose un rock à grosse guitare dotée de technicité. Un deuxième album dix ans plus tard, Cannibal tango, puis récemment un nouvel album intitulé Crass palace et sorti chez Send The Wood Music (Hord, Hardbanger, The Mars Chronicles) viennent clore pour le moment une discographie qualifiée de "happy métal pop" par les intéressés.
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Liens pour Gnô
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Gnô discographie sélective
lp :
Sick princess
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lp :
Crass palace
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Liens Internet
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Biographie > Gnô limit !
Gnô / Chronique LP > Sick princess
En 2014, on pouvait penser que Gnô appartenait au passé, Christophe Godin quittant l'aventure. Mais Peter et Gaby ne pouvait faire sans, ils ont débauché un autre talentueux guitariste pour reformer un trio, Djul (Inuendo). Voilà donc un nouveau départ avec une Sick princess qui va se ranger quelque part entre Faith No More et Devin Townsend Project, l'ensemble gardant beaucoup de technicité mais sans se priver de mélodies. Alternant passages rock, métal et industriels, Gnô contrôle sa folie créatrice en évitant de se perdre avec de trop lons détours. C'est finalement quand le groupe reçoit des invités qu'il se lâche davantage, que ce soit avec l'instrumental "Gone with the strings" où est invité ... Christophe Godin ou avec "Moron" et son nuage de particules où résonne le chant plus sombre d'Arno Strobl (Carnival in Coal). Le (poly) métal (un poil poli) de Gnô a les défauts de ses qualités, capables d'écrire des titres très fédérateurs et accrocheurs ("Sick princess", "Secret"), il manque parfois un peu de tranchant pour nous marquer en profondeur...
Gnô / Chronique LP > Crass palace
Les aventures de Christophe Godin sont toujours à suivre d'un œil attentif. Le maestro stakhanoviste de la guitare, roi des masterclass qu'il affectionne follement, revient aux affaires avec Gnô, un an après le Brütal römance de Morglbl, le groupe qui l'a révélé aux mélomanes à la fin des années 90. Moins fourre-tout mais plus rock que ce dernier, Gnô passe la barre du troisième album, douze ans après son premier mais seulement deux ans après Cannibal tango. On sent à l'écoute de ce Crass palace que ce projet, à défaut d'être d'une originalité évidente (mais tout est relatif), est clairement récréatif tant les gars ont l'air de s'éclater (et de nous écoeurer au passage) en nous faisant bouffer de la technique instrumentale impressionnante. Pouvions-nous en douter lorsqu'on connaît les folies musicales de Mister Godin ?
Concrètement, ce nouveau disque baigne dans un rock métallisé de par les riffs exécutés par la guitare Vigier à 7 cordes de Christophe accordée en La, faisant penser par moment à du Meshuggah ("The scavenger"). Mais le trio allie notamment à son rock rentre dedans des chansons crossover au groove imparable ("The doll"), du hard-rock FM aux refrains entêtants ("Toy boy no more") et des ballades pop ("Fly free"). Aventureux et mêlant ambiances contrastées, Crass palace séduit au fur et à mesure que les écoutes s'étendent. Le chant de Godin s'adapte avec brio à toutes les situations même si on aurait aimé entendre de la grosse voix de métalleux endurci à la vue du contenu musical.
Ce nouvel album de Gnô confirme une nouvelle fois, mais fallait-il en douter, tout le talent de ce trio (sauf pour les artworks décidemment sans goût) et l'aisance de son leader à s'immiscer dans tout ce qui touche de près ou de loin au métal ou, devrions-nous dire, à la musique saturée, mais pas que ! Cet opus a d'ailleurs été qualifié par ses auteurs comme étant un croisement improbable entre Pantera et les Beatles. Ces derniers ont du coup été repris en fin de piste en version gros son avec le titre "Eleanor Rigby", une démo datant du début des années 2000, soit à la création du groupe. Rassurons tout de même ceux qui pourrait se poser la question : ce disque n'est pas de la branlette de manche de guitare à la Satriani. Voilà, c'est dit, vous pouvez disposer.