Glassing-From the other side of the mirror Si le post-metal semble avoir pas mal d'adeptes en Europe, les États-Unis ont aussi leur lot de groupes cultes (Neurosis, Isis) et de combos qui débroussaillent différentes pistes (Russian Circles, Deafheaven), parmi ceux-là, Glassing explore un des chemins les plus obscurs avec un post-black-screamo à l'esthétique aussi sombre que léchée. Encore assez méconnu, le trio devrait se faire un nom avec cette nouvelle sortie assez proche de celle de Love Sex Machine dans le temps comme dans l'esprit. Ici, les riffs sont agressifs, le chant, bien que varié (certaines lignes sont dans la lignée de ce que propose Brutus !), est dominé par ses égosillements et ce sont, encore une fois, les guitares et les rythmiques qui impressionnent l'auditeur. Avec des choix de contrastes assez marqués entre des parties calmes très classes ("The kestrel goes") et des moments de pure folie destructrice ("Defacer", "As my heart rots"), les Texans amalgament des idées opposées et les font s'entrechoquer avec autant de brio que d'efficacité ("Nominal will", "Wake"). Rares sont les groupes à tenir une telle intensité tout un long d'un opus qui dépasse autant les codes.