Metal Métal > Ghostride

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Rien à voir avec le nanar hollywoodien adapté du comic-book du même nom, Ghostrider est une émanation de Will Haven qui voit le jour en 2003 lorsque Grady Avenell décide de quitter WH pour se consacrer à sa vie de famille et personnelle. Les autres, soit Jeff Irwin (guitare), Mike Martin (basse) et Mitch Wheeler (batterie) décident de continuer à faire de la musique et montent ou participent à plusieurs projets parmi lesquels Death Valley High, The Abominable Iron Sloth ou Ghostride. Cette nouvelle entité, renforcée entre-temps par deux membres alors très proches de la galaxie Will Haven (Cayle Hunter (guitare, Oddman - mais il jouera quelques temps au sein de WH et The Abominable Iron Sloth également) et Rey Osbourne (chant, Tinfed et... Death Valley High)).
Un EP voit rapidement le jour et en 2004, le quintet livre son premier (et seul) album à ce jour avec Cobra sunrise avant d'être plus ou moins sabordé par le retour d'Avenell au sein de Will Haven. Officiellement en hiatus depuis 2006, le groupe n'a toujours pas clairement redonné signe de vie même si Jeff Irwin a annoncé en 2010 qu'un deuxième album était en projet...

Ghostride / Chronique LP > Cobra sunrise

Ghostride - Cobra sunrise Flashback : nous sommes en 2004, Will Haven n'est plus et de ses cendres encore fraîches vont naître deux entités : The Abominable Iron Sloth et Ghostride (Death Valley High verra le jour deux ans plus tard lors du retour aux affaires de WH) avec en leurs seins respectifs Jeff Irwin (guitare), Mike Martin (basse), Mitch Wheeler (batterie), des ex-comparses de Grady Avenell accompagnés pour l'occasion de Cayle Hunter (Oddman puis un passage chez WH au moment de la composition de WHVN) à la seconde gratte et puis, en ce qui concerne Ghostride, Reyka Osburn (Tinfed, Death Valley High) au chant alors que pour TAIS c'est Justin Godfrey qui sera chargé de maltraiter le micro !

Présentations et historique faits, revenons sur Ghostride et à son Cobra sunrise qui vient emboîter le pas à un EP 4 titres déjà enregistré et produit avec Eric Stenman (WHVN, Far, Crosses...) en 2003 et sorti également chez Distruktor Records, le label de qui vous savez. Au vu de la cover et quand on entend l'intro "Star magic", on se demande si nos californiens ne sont pas, à l'instar des membres de Sepultura pour Roots, partis en voyage initiatique chez leurs ancêtres les indiens : ça sent le tipi, le bison et le calumet de la paix, il ne manque plus que les champi pour aller taquiner les esprits... sauf que le trip en question va tourner court étant donné que "3am cobra" va nous rentrer dans la gueule comme un assaut du GIGN en pleine nuit ! Matraquage de fûts, des grattes qui érigent un véritable mur du son, une basse qui vrombit , on s'attend alors à ce que quelqu'un vienne nous vomir dans les tympans et surprise.non ! C'est une voix claire suintant le stoner qui va venir nous frapper et ouvrir une brèche pour que viennent s'engouffrer des mélodies que l'on ne s'attendait pas à entendre de prime abord ! "Rotten pig iron" va venir confirmer notre première impression en nous balançant une rythmique bien Grohlienne période QOTSA, des réminiscences "Will Havenesques" s'échappent et l'ensemble est porté magistralement pas un Rey Osburn très à l'aise dans un genre qui requière de maîtriser les envolées et les hauteurs tout comme de mettre le feu aux amplis!

Déjà deux flèches décochées en plein mille, elles ne seront que les prémisses d'une salve fatale, la démonstration d'un stoner-metal à la fois puissant et lourd ("Bear trap", "Fire shop" et son final à la Machine Head période Burn my eyes), riche en émotion ("White wings of death", "Keeping the sixer", tentez de résister aux mélodies de "Spearment whino" pour voir !) et furieusement entraînant et percutant ("10 lb blowgun" et Diamondhawk"), allant même jusqu'à devenir sur "Snowflakes that kill" un avatar stoner de WHVN.
Cobra sunrise ne s'adresse pas aux aficionados de Will Haven car il chasse sur d'autres terres et ne cherche pas à capitaliser ce qui a été fait avec ce dernier mais bien de proposer une alternative singulière au post-hardcore auquel nous avait habitué les géniteurs de Carpe diem. Une belle réussite qui ne repose pas uniquement sur les épaules des ex-Will Haven, en attestent les riffs de butcher signé Cayle Hunter qui apportent un gain de puissance supplémentaire et la voix de Rey Osburn (que l'on peut entendre sur le "Lucky you" l'album éponyme des Deftones) qui se charge de transmettre l'émotion et contribue pour beaucoup à l'intensité qui se dégage tout au long de ces 10 titres... la grande classe !