The_Ghost_Inside_Dear_Youth Que les choses soient bien claires, tu as deux sortes de groupes de HardCore... T'as le groupe de HardCore qui se pointe sur scène et qui balance des gros riffs, des parpaings sur les fûts et qui gueule, ça, c'est le bon groupe de HardCore. Et t'as le groupe de HardCore qui monte sur scène et qui envoie des gros riffs, des grands coups sur les fûts et qui gueule, ça, c'est le mauvais groupe de HardCore.

The Ghost Inside fait partie de la première catégorie, celle des bons groupes de HxC. Ca se sent immédiatement, le son est puissant (on retrouve Andrew Wade assisté de Jeremy McKinnon (A Day to Remember) à la prod), ça tabasse, c'est ultra efficace, tout est au millimètre et tant pis pour les puristes si de temps à autre le groupe réfléchit à ses constructions et place des subtilités ou des samples. Et ce qui était clair jusque "Phoenix flame" (le sixième titre) devient une évidence, The Ghost Inside est plus qu'un bon groupe de HardCore, les discrètes insertions des machines comme des mélodies se font plus qu'évidentes sur un titre qui fera s'évanouir les tough guys en quelques secondes avec ses tonnes de délicatesse et de raffinement ! Un véritable ovni sur un album tout de même bien plus hard que mélodique... Au rang des (bonnes) surprises, on trouve aussi "Wide eyed" qui débute tambours battants avant que la clarté du chant de Jason Butler (Letlive.) ne vienne calmer tout le monde et finalement donner beaucoup de relief et d'intérêt à un morceau qui n'aurait pu être qu'un bourrinage en règle...

Avec un savant amalgame de titres rapides ("Move me"), lourds ("My endnote") et mélodieux ("Blank pages"), une qualité sonore exceptionnelle (ça c'est du bon grain ma petite dame), Dear youth asseoit la place de The Ghost Inside au panthéon des meilleurs groupes de HardCore, ceux qui ont su prendre le virage de la modernité sans vendre leur âme ou perdre leurs racines. Incontestablement un des meilleurs albums de métal du moment.