Originaire de Salt Lake City, Utah, Gaza est un quintet (puis quartet) nord-américain composé à l'origine de Jon Parkin, Casey Hansen, Michael Mason et Luke Sorenson (il y aura au départ quelques petits aller-retours et incorporations ponctuelles mais le line-up restera assez stable jusqu'à 2006 et l'arrivée d'Anthony Lucero puis 2009 avec le départ de Sorenson) pratiquant un cocktail hardcore/sludge/mathcore à la fois cathartique et poisseux, n'hésitant pas à afficher haut et fort ses convictions politiques comme religieuses.
En 2005 le groupe sort son premier EP, East avant de se faire remarquer l'année suivante avec l'intense et abrasif I don't care where I go when I die via le label Black Market Activities (Lords, Sweet Cobra, Today is the Day...), ce qui lui vaut de tourner notamment avec Converge, Coalesce ou encore Genghis Tron. S'ensuivent trois années de silence relatives pendant lesquelles Gaza semble en sommeil. Puis en 2009, les américains ressortent de l'ombre avec He is never coming back avant de tourner en 2010 avec Converge, Kylesa et Kvelertak. L'année suivante, ils se remettent au travail pour mettre en boîte un nouvel album, lequel sort en 2012 sous le titre No absolutes in human suffering par le biais d'une association Black Market Activities et
Quelques mois plus tard pourtant, on est alors en 2013 et le groupe, alors que Jon Parkin est mêlé à une sombre affaire de moeurs, annonce sa séparation. Un acte de décès bientôt suivi d'une naissance puisque ses trois désormais ex-compères (soit Casey Hansen, Michael Mason et Anthony Lucero) montent un nouveau groupe dans la foulée : Cult Leader. Une "suite" naturelle à Gaza mais avec un nouveau membre : Sam Richards.
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Biographie > un groupe bandant !
Gaza / Chronique LP > I don't care where I go when I die
HAAAAAAAAAAAAAAAAAARD. Un cri d'une sauvagerie innommable brutalement expulsé des entrailles, suivi d'une volée de riffs qui vient concasser les neurones à l'emporte pièce, le tout pour une bonne rasade de hardcore sludge metal aux relents doom caverneux qui s'enfoncent irrémédiablement dans notre esprit ébranlé par tant de violence épidermique. "Calf", première mine posée par le quartet américain édicte d'entrée de jeu les règles d'engagement de l'affrontement qui va l'opposer aux courageux qui vont oser le défier. Un seul en sortira vivant et à priori, les Gaza partent avec quelques coups d'avance.
La preuve dès le deuxième titre avec "I don't care where I go when I die" et sa petite séance d'équarrissage émotionnelle doublée d'une énorme puissance d'impact physique, ne peut laisser indifférent. Soit on accroche (et on encaisse) soit on déteste... (et on encaisse quand même). Car le groupe ne demande d'autorisation avant de cogner. Et s'excuse encore moins après. Par conséquent, on a la tête sous l'eau du début à la fin pendant, on se fait hacher menu bien comme il faut, en clair on se fait piétiner les vertèbres par un groupe qui distille avec une bestialité plutôt affirmée un propos résolument sans concession. Pas la moindre. Noir. Primal. Dément... dévastateur.
Passés maîtres ès démembrement des conduits auditifs et de ce qu'il nous reste de santé mentale après deux titres, les Gaza rasent tout sur leur passage, se font les apôtres du chaos et de la désolation en s'abandonnant à leurs déviances les plus intimement refoulées ("Gristle") et après quatre titres... on marque une pause. Parce qu'il faut respirer un peu, essayer de reprendre ses esprits quelques minutes... avant de laisser de nouveau le groupe nous faire saigner les tympans comme aucun autre. Marqués par la haine, portés par un nihilisme viscéral et forcené, les terroristes de Gaza empilent les parpaings, "Slut maker", "Hell crown" et autres "Cult" avant de nous enterrer une bonne fois pour toutes sur l'abrasif "Pork finder". Impitoyable.