the_gathering_a_noise_severe.jpg Mai 2007, c'est le choc pour les die-hard fans (la surprise pour les autres) : Anneke Van Giesbergen, vocaliste de The Gathering annonce qu'elle quittera le groupe dans les prochains mois afin de se consacrer à un projet plus personnel Agua de Annique (dont le premier effort Air à vu le jour à l'automne 2007). Le drame pour des milliers de fans qui inondent rapidement la toile de leur frustration désespéré alors que le groupe annonce qu'il continuera sans elle et qu'en guise de consolation, un live verra le jour à l'automne au format DVD et double CD comprenant 19 titres : A noise severe. Enregistré le 24 mars 2007 dans un Teatro Caupolican de Santiago de Chile (au Chili pour les mous du bulbe) plein à rabord, ce live laisse une large place aux titres figurants sur Home, le dernier album en date du groupe ("Shortest day", "In between", "Alone", "A noise severe"). Littéralement emporté par la voix aisément reconnaissable d'Anneke Van Giesbergen, c'est donc un show résolument rock que donne The Gathering, un set où les "Liberty bell" cotoient les "Monsters" pour un résultat très électrique là où l'on pouvait s'attendre à un concert plus intimiste et dépouillé à l'écoute des dernières compos du groupe. Mais l'interprétation que les néerlandais en font ici est tout à fait étonnante, car c'est à un retour aux guitares que l'on assiste et à des morceaux un peu réarrangées mais qui n'oublient pas pour autant les mélodies pop stratospériques auxquelles le groupe nous a habitué ces derniès années ("Saturnine", "Leaves"). Evidemment, encore plus que sur les albums studio, on est plutôt soufflés par l'extraordinaire puissance et palette vocale de la chanteuse de The Gathering, laquelle excelle autant sur les passages calmes et éthérés que sur les envolées lyriques ("Eleanor"). Fin du premier acte, le plus rock de la soirée on le redit. Car sur le CD2, on retrouve la suite chronologique du concert, au moment même où le groupe a choisi de lever le pied niveau décibels et énergie pour livrer les morceaux les plus atmosphériques et éthérés de sa discographie. Ainsi a-t-on droit aux très beaux et mélancoliques "Walking hour" et "On most surface", à un "Black district" fleuve et dépouillé (un gros quart d'heure de musique quand même...), sans pour autant négliger les plus énergiques "Adrenaline" ou "Stranges machines", histoire que tout le monde y trouve son compte et referme un peu plus sereinement ce chapitre de l'histoire du groupe.