Gameness compte 5 membres : Morgan (chant), Jérôme + Thomas (guitares), Vincent (basse) et Fabien (batterie), le groupe est originaire de la région parisienne et s'est formé en 97. Mais ce n'est pas tout ce qu'il faut savoir sur Gameness... Ils ont déjà sorti 3 CDs, un premier essai en 99, un EP (6 titres) en 2001 plus marquant et plus récememnent un split CD (4 titres) avec Boog-ia. Gameness a bien compris qu'on ne viendrait pas les chercher dans leur local pour signer donc ils se bougent pour se faire connaîte et faire connaître leurs potes, résultat : une asso : Only One Crew, un fanzine : Dabble in plaster et un label : Recap Records. Pas mal non ? Et les choses sérieuses sont encore à venir parce que leur premier album (9 titres enregistrés en novembre à l'Empreinte, Savigny le Temple par Jayman) vient de sortir (avril 2003) et qu'il est ditribué par Overcome Records...
En avril 2005, Gameness cessait ses activités, 3 de ses membres ne tardaient pas à refaire parler d'eux sous le nom de Brume Retina...
Gameness
Biographie > le jeu en vaut la chandelle
Gameness / Chronique EP > Gameness
Une liste non exhaustive des groupes avec lesquels Gameness a partagé les scènes permet de comprendre rapidement dans quel registre les franciliens évoluent : Yage, Burn Hollywood Burn, Amanda Woodward, Romeo is Bleeding, Vanilla, Standstill... Les connaisseurs auront cerné le sujet et auront déjà inscrit sur leur main "acheter Gameness"... ou alors c'est qu'ils ont déjà eu la bonne idée d'acheter la galette... Les autres continuent tranquillement la lecture de cette chronique et veulent en savoir plus, ok, "screamo", contraction de "Scream Emo", en gros : un coeur qui saigne et un mec avec plein de dents qui gueule (comme quoi, l'artwork est pas trop mal au final !), screamo donc, ce à quoi on peut ajouter "HardCore" ou "Internse", en bref : ça écorche sans oublier que la musique se doit d'être écoutable... Comme chez Gantz, une des grandes forces de Gameness, c'est de chanter en français sur 3 des 7 titres où il y a du chant, leurs douleurs et états d'âme nous parlent donc plus directement ("Crève la fin", "Il ne reste rien", "Rhétorique de déstabilisation"), et si tu as du mal à suivre : les paroles sont dans le joli livret. La dynamique des titres ("Emergence") est très travaillée, Gameness soigne ses rythmes, ses enchaînements, arrive à faire coexister les passages les plus calmes et les plus violents dans le même morceau ("Low waves"). Et alors que c'est le chant qui est un peu le point de repère de la musique dite "scream-emo", le groupe se permet de le laisser de côté pour deux titres, ce sont alors les guitares qui crient et font passer les émotions, "It's difficult to moke with bo" apparaît comme une respiration au coeur de l'album, l'atmosphère plutôt cool et ne se déchirant que sur la fin, quant à "Sinouous passenger", placé à la fin de l'album, il est un peu plus expérimental apportant des sonorités nouvelles, les violons tirant davantage dans les aigus que sur la fin de "Present day present time".
Une super prod, des instrumentations très riches, des rythmes cardiaques, un chant screamo parfois en français, Gameness va faire parler de lui, et pas seulement dans le milieu des fans de Thursday à Tang.