Gallows - Death is birth Une (semi) mais cruelle déception, c'est le mot qui vit invariablement à l'esprit en écoutant encore et encore Death is birth, le nouvel EP de Gallows, premier effort du combo anglais depuis le départ de son charismatique frontman Frank Carter parti s'occuper de son projet Pure Love. Et son absence se fait ici cruellement sentir. Quatre titres pour seulement un peu plus de sept minutes trente, c'est court, très court, trop court même ici, le groupe se contentant de balancer dans les écoutilles un punk hardcore certes engagé mais sommes toutes très basique. Toujours dans cette veine musicale entre Cancer Bats et The Ghost of a Thousand, les brittons envoient les décibels charcuter les tympans oui. Sauf que la sauce ne prend pas. Ne prend plus.

"Mondo chaos" entretient pourtant encore un peu l'illusion, Wade McNeil n'est définitivement pas Frank Carter (en même temps, il débarque d'Alexisonfire hein...) mais dans l'énergie, dans l'intention au moins, on lui laisse encore une chance, d'autant que ses nouveaux camarades de jeu font barrage en essayant de blinder l'affaire. Mais sur les trois autres pistes, donc deux seuls vrais morceaux ("True colors" ne faisant que 36 secondes...), le groupe n'arrive plus à trouver ce "truc" qui le rendait assez imparable dans son genre par le passé. "Hate! Hate! Hate!" tente bien d'en appeler à l'insurrection hardcore punk, mais le plus ravageur reste encore son titre.
Quant à titre éponyme final, le verdict est sommes toutes assez similaire, du Gallows ou n'importe quel groupe hardcore punk de base, c'est du pareil au même ici. Alors certes, ce n'est pas mauvais... mais pour passer après l'album Grey Britain, il fallait livrer des morceaux avec un peu plus d'âme. En attendant la suite, qui sera par conséquent scrutée avec une attention au laser.