09/10/23 Mag #57 : The Ocean : Plus de 330 pages pour attaquer notre onzième saison en temps que Mag ! The Ocean et son superbe album sont à l'honneur mais ont aussi répondu à nos questions(...)
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09/05/23 Forest in Blood dans les abysses : Le nouveau clip de Forest In Blood est sorti pour illustrer le titre "Children of the 666", extrait d'un nouvel album qui s'intitule Abyss et qui sortira(...)
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07/02/23 Forest in Blood est à la recherche d'un ingé-son : Forest in Blood a besoin d'un ingénieur du son pour ses résidences et concerts. Pour postuler, il suffit de passer par le Facebook du groupe.
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Numéro :
Mag #57
La cigale ayant chanté tout l'été, elle se retrouva avec un putain d'énorme mag à la rentrée ! Plus de 330 pages pour le retour aux affaires courantes et attaquer notre onzième saison en temps que Mag ! The Ocean et son superbe album sont à l'honneur mais ont aussi répondu à nos questions Unsane, Angie d'NRV, Black Taboo, Therapy? , Les Lullies, Yawners, Birds In Row et Worst Doubt !
Constamment à l'abordage depuis leur retour, les Forest in Blood défoncent tout à coup de rasade de rhum, de crochets et de coups de canon ! Aussi lourds qu'incisifs, les titres de ce troisième volet de leurs aventures piratesques ne font pas franchement dans le détail mais ce n'est pas forcément ce qu'on attend d'une formation HardCore qui puise aussi quelques idées du côté du Thrash, le tout avec un énorme respect envers le "old school".
Pas de quartier et pas de détail quand il faut dégainer le mousquet mais si on jette l'ancre dans une anse ensoleillée et qu'on écoute plus attentivement, on découvre plein de petits trucs qui font que Forest in Blood n'est pas un groupe comme les autres et que cet album n'est pas juste la suite des précédents (même s'il est aussi efficace !). Plongeons donc au fond de l'Abyss pour y découvrir ses trésors. D'abord, on ne peut manquer les deux plages instrumentales "Abysses" qui ouvre les hostilités en douceur puis "Ténèbres" qui assure une transition torturée et nous évite une asphyxie métallique. Deux moments trop courts à mon goût car le groupe a, sans conteste, le talent pour développer ses idées et arranger quelques samples en plus de son rhum. Ensuite, deux compositions sont écrites en français et il faut bien admettre que l'utilisation de notre langue ne change pas grand-chose au côté baston, sur "Crève" et "A la vie, à la mort", on a plutôt tendance à suivre la cadence du chant et à gueuler avec Elie (Rackham le Rouge, tu resteras un traître !, A la vie, à la mort, nous sommes des têtes brûlées ! Pour la gloire, pour de l'or, nous sommes des têtes brûlées !). Nous voilà donc pirates nous aussi ! Ca promet d'être encore plus chaud en concert... Idem avec un titre comme "Libertalia" dont le nom est scandé (c'est celui d'un prétendu territoire pirate indépendant au Nord de Madagascar), c'est clairement le genre de truc qui rapproche et soude un public chauffé à (rhum) blanc. Je passe sur tous les coups de butoir, les rythmes qui tabassent et les bonnes idées des grattes qui riffent avec intelligence pour juste mettre un peu de lumière sur les parties solos qui sont, elles aussi, très bien senties ("Children of the 666", "Battlefield").
Sur un océan où le sang coule, Forest in Blood mène son sloop en territoire hostile mais c'est en vainqueur qu'ils sortent de ces eaux tumultueuses et t'invitent à rejoindre leurs rangs.
Capitalisant sur son excellent Pirates, Forest in Blood est rapidement repassé en studio pour ce Haut et court qui, comme le combo, ne perd pas de temps, expédie ses 10 titres en 28 minutes (ok, trois d'entre eux sont des bases de lancement ou des relais instrumentaux et ça fait baisser la moyenne). En même temps, tu t'attendais à quoi ? Les gars aiment le HardCore brutal, sans s'interdire d'y apporter de la nuance, et auraient même aimé te foutre ça dans la tronche plus tôt mais le bordel ambiant a fait que la sortie a été repoussée à fin octobre. Bon, c'est pas dit que la situation soit meilleure mais au moins on peut se nettoyer les oreilles et faire des moulinets devant ses enceintes. Et cet opus n'est pas un simple exutoire où on aurait mis toute l'énergie accumulée pendant ces temps où on ne peut pas faire grand-chose, non, les boucaniers nous brutalisent les esgourdes avec finesse, n'hésitant jamais à varier les rythmes (festival sur "Never surrender" !), à casser le tempo ou à différencier les sonorités, quand bien même le morceau ne s'étale pas sur beaucoup plus de 200 secondes, on a le droit à une multitude de bonnes idées qui rendent l'ensemble encore plus puissant ("Black skull", "Liquor of tears", "Reign in rum"...). La présence d'un peu de français ("Haut et court" qui donne son nom et son artwork à l'album) ajoute à cette diversité et fait de Forest in Blood un des combos les plus riches (et du coup agréables selon moi qui n'aime pas trop les tiroirs fermés) au rayon Hardcore.
Alors que le groupe était mis de côté depuis 2005 (à part la reformation de 2010-2011), Forest in Blood revient fêter ses 20 ans avec son esprit originel, celui d'un brutal hardcore avec des fioritures et un nouveau bassiste en la personne de Pierre (ex-The Arrs). Ce Pirates ne devait être qu'un EP mais en y ajoutant des titres instrumentaux qui pour certains sont plus que des interludes (le "Seul au large" introductif ou "1518") et un titre acoustique qui tranche ("James" qui sent bon la fiesta au Saint rhum après un raid sur un galion espagnol) on arrive à 11 pistes et l'allure d'un vrai LP. Parmi les six compos "classiques", on en a 4 qui bourrinent pas mal (lignée Hatebreed, Sick Of It All) et 2 où le tempo ralentit pour prendre le temps de poser de jolies notes de gratte en délié comme en plein ("The code") ou pour bien viser avant de mettre une grosse claque ("Path of the Dead" taillé pour faire plaisir au public qui voudrait gueuler avec le groupe). Très riche instrumentalement, Pirates a de quoi enchanter les amateurs d'un HardCore pas enfermé dans certains codes et même des gens comme moi qui sont plutôt difficiles dans ce genre. Je trouve juste dommage que le chant d'Elie n'aille pas chercher davantage ailleurs que les sempiternelles lignes HxC, quand il met plus de variation comme sur "My dues", on y gagne clairement.
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