fony : circles Les anglais sont de retour avec un nouvel album qui sort presqu'en même temps que celui de Funeral For A Friend, et dans les deux cas, ca n'est que du bonheur ! Rarement un tel sentiment de désillusion ("Fucking the sentiment") et de détresse n'aura procurer autant de joie à l'écouter. Fony a laissé derrière lui la vagué néo et entre désormais sans retenue dans le tube émo-core. Si les émotions sont toujours aussi intenses, c'est le côté core qui a pris de l'ampleur, les rythmes sont bien plus chaotiques, plus sauvages, les guitares sont bien plus tranchantes, plus rock'n'roll qui déboîtent, le Fony de Circles est donc une sorte de Cave In rocailleux, la délicatesse et cette pureté magique (d'Antenna) en moins (sauf sur "Helium" et "Circles" qui sont d'une douceur acoustique salvatrice). Le groupe joue toujours avec les effets et les breaks/syncopes ("Black widows and a film noir", "I mar the chance"), garde une dynamique du feu de Dieu ("Strobe" - your happy face -, "Nefer") tout au long de l'album qui est bien plus homogène que Routine irregular, plus punk, plus rock, plus vrai... Fony avait impressionné par sa maîtrise et déconcerté par son éparpillement, ils se sont recentrés et accouchent d'un album en prise avec son époque. Plus de 50 minutes de zik (11 titres) qui se termient avec un "Wishlist end" où les guitares se mettent à chialer elles-aussi, sublimes, peut-être même un peu trop...