Flying Pooh : Never slow down Ils en auront pris du temps pour le successeur de Spanking Day, avec six années bien tassées, le petit Flying Pooh est arrivé au CP. Finies donc les blagues pipi-caca, on arrive dans la cour des grands. Mais serait-ce l'âge de raison ou plutôt l'âge des désenchantements? Car ce Flying Pooh-là a un certain goût bizarre, une ambiance qu'on aurait voulu plus fougue, plus emportée, plus vivace, juste plus folle en fait. D'un côté, il y a des invariants, un goût certain pour la gente féminine, celle-là est bottée et s'assume pleinement, on la retrouve d'ailleurs sur "Busty booty babes" et "Dance with me my lov'"; ou encore la niaque à l'image de ce titre éponyme "Never slow down", mais une niaque qui a perdu un peu de sa verve. Les titres s'enchaînent bien et ont de bons riffs, mais restent un peu sages avec une prod un peu trop lissée.
Niveau inspiration, ce Flying Pooh nouvelle édition louche plus vers El Guincho, SuperJesus, ou encore Le Nombre, les choeurs y sont nombreux et frôlent même la surpopulation, on oscille entre cliché guimauve et presque fausse bonne idée comme "Holy black candy", ou l'énervant "Cabaret", ooh-oooh-oooh. Merde c'est quoi cette mode des choeurs d'arrière-cour? Ils ont même réussi à flinguer "My way", avec son super riff de basse, ses effets de guitares et ses samples sympathiques, une sauce qui monte doucement, un refrain plutôt attractif. Et là, c'est le drame. Au suivant. "O'Brother" relève le niveau, un Flying Pooh de facture classique, avec ces petits interludes un peu irréels, hors du temps, petit moment de réconciliation. On se rassurera avec "The lose", qui innove au niveau sonore et sur le plan des ambiances, un titre qui botte des culs définitivement. "So happy" fait même péter le thérémine... distortion bien crassouillette, c'est presque du très bon, ça s'énerve dans les chaumières, il y a de l'électricité dans l'air, on remonte la pente. Doucement...