Formé très précisément le 21 juin 2006 suite à la rencontre fortuite de Sam et Claude au courant d'un concert de metal, Flesh & Dust a pour vocation de mix power southern metal, stoner et rock alternatif. Rejoint par Loïc et Sed, le groupe devient quartet puis quintet avec l'incorporation finale de Ben. Son line-up une fois complété, le groupe enregistre une premier démo 3 titres au studion Sainte Marthe début 2007. Après quelques concerts bien rugueux, Flesh & Dust s'enferme en studio en 2008 avec Stéphane Buriez (Loudblast) et met en boîte 5 nouveaux titres composant un EP qui sort début 2009. Son titre : Dark season.
Flesh & Dust
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Flesh & Dust / Chronique EP > Dark season
Addicted, God Damn, StoneBurst et maintenant Flesh & Dust, la scène stoner metal/southern rock se porte décidément bien ses derniers temps dans nos chères contrées. Avec Dark season, les derniers-nommés osent un truc que trop peu de groupes tentent. Explication : le MySpace du groupe ne s'en cache pas, il s'agit ici de mixer rock alternatif sous l'influence d'un Alice in Chains avec le bon gros stoner metal sudiste pur et dur de Down. Or généralement, c'est soit l'un et c'est bien, soit l'autre et c'est très bien aussi. Mais ici, c'est les deux et là ça calme direct. D'autant que méchamment perfusé à l'alcool, le groupe s'en donne à coeur-joie dès "Owner of the sun", premier titre de l'EP. Du lourd d'entrée. Riffs cinglants qui claquent et allument les premières braises, une force de frappe qui met tout le monde d'accord et une prod irréprochable (normal avec Stéphane Buriez aux manettes...), Flesh & Dust n'a pas le temps de boucler son premier titre que déjà, les enceintes sont sur le point de prendre feu. Rugueux, dur sur l'homme et frondeur dans le contact, le groupe laisse parler les guitares au détour de quelques soli bien sentis et achève sa proie en donnant un petit aperçu de ce que va être la suite. Soit groovy et incandescente.
Six minutes et quelques de ballade southern rock pour un "Miss failure" qui nous sert sur un plateau, un magistral manifeste du genre, suffisent à nous convaincre du potentiel d'un groupe qui n'a alors déballé que deux des cinq titres de son mini-album. Le groove de Soundgarden, Honcho et Pearl Jam, la lourdeur poisseuse d'un Corrosion of Conformity ou Kingdom of Sorrow, le tout allié à l'efficacité démente d'un Pantera, les influences sont prestigieuses... Flesh & Dust assume et monte au turbin sans complexe. Droit dans ses bottes, le groupe ne se pose pas de question et enchaîne avec "Afflicted". Un titre un peu moins heavy que les précédents mais dopé par une mélodie aux relents old-school prononcés. Il y a du Motörhead, chez ces zikos là, du Black Sabbath également mais encore une fois, le tout est parfaitement digéré pour nous servir ici, un cocktail hautement alcoolisé de hard rock et de stoner metal qui trouve son équilibre parfait sur "Indian fire". Guitares saignantes, riffs qui viennent ricocher contre les murs et section rythmique qui matraque tout ce qui lui passe sous la main. Béton. Et comme pour mieux finir en beauté, le groupe fait rebondir ses lignes de basses, joue avec les rythmiques pour nous compacter les tympans en faisant sonner les guitares et parler le groove ("Local pain"). (très) Efficace et sévèrement burné.