Metal Métal > Fister

Fister / Chronique LP > Decade of depression

fister - Decade of depression Toujours pas de vacances pour Fister qui revient déjà dans les bacs avec un LP mais un seul titre à lui ("The failure" entre saturation extrême et luminosité morbide, morceau paru en 2016 sur le split avec Dopethrone mais réenregistré pour l'occasion) puisque ce Decade of depression rend hommage à des groupes et des univers que les Ricains doivent apprécier. En guise d'apéro, on a le droit à la musique de Frayeurs, un classique de film de zombies avec un glas qui colle bien à l'ambiance. Pour qui sonne-t-il ? Pour MetallicA ? La transition est travaillée et la reprise particulièrement réussie même si la prod' a certainement abusé des basses... Autre méga-hit passé à la sauce Fister, "Mandatory suicide" de Slayer se laisse écouter, les sonorités du solo contrastant avec le poids écrasant du reste. Plus proche de l'ambiance des loustics, on les retrouve avec un titre de Darkthrone qui leur va bien puis on est surpris par la pureté apportée par "How the gods kill" (Danzig) avant que ça ne dérape, fatalement. Petit cours d'histoire avec le déterrage du "Reaper" de Hellhammer et un titre de Pungent Stench, tous deux bien meilleurs que les originaux. Si tu veux savoir ce que "doom" signifie, tu devrais pouvoir comprendre en écoutant les titres que tu connais déjà...

Publié dans le Mag #39

Fister / Chronique LP > No spirit within

fister Depuis bientôt 10 ans, Fister enquille les EPs, les splits (avec Primitive Man ou Dopethrone entre autres) et les albums (c'est le quatrième), les natifs du Missouri ne prennent pas de vacances et se complaisent à nous farcir les oreilles avec un sludge-doom poisseux qui s'étale autant qu'il peut. Sur ce No spirit within, les deux petits titres sont particuliers, le premier sert d'intro en son clair pour donner plus de poids à "Disgraced possession" alors que "Heat death" sonne comme un larsen lancinant au milieu de deux énormes titres bien boueux. Le trio de St-Louis ne lésine pas sur la saturation et les ambiances outre-tombesques et même s'il annonce un opus "sans esprit", j'ai du mal à y croire parce qu'entre l'artwork et l'atmosphère, il semble clair (et c'est bien le seul truc "clair") qu'ils ne sont pas que trois à produire cela. Une vieille goule, un rougarou qui passait par là ou un esprit enfermé dans la table de mixage doit hanter certains titres complètement habités par le Malaise. Les amateurs de doom caverneux ont donc le droit à leur nouvelle grosse dose de Fister, ceux qui hésitent à écouter ce style feraient mieux de commencer avec un combo moins extrême dans ses choix...

Publié dans le Mag #33